L'excellence française dans ce secteur...

De par son histoire, sa culture, ses traditions, la France possède un savoir-faire et une légitimité indéniables dans le secteur des parfums et des cosmétiques. Elle a été le berceau des premiers parfumeurs modernes avant que les maisons de mode ne deviennent des créateurs incontournables de fragrances. Ses groupes d’envergure mondiale (L’Oréal, LVMH, Clarins et bien d’autres) confirment autant que les nouveaux parfumeurs-créateurs (Editions de parfums Frédéric Malle, The Different Company…) la vocation de l’Hexagone à créer et vendre des parfums et cosmétiques.

Centrée sur les fonctions Recherche- Développement et Marketing, la production est par conséquent faiblement délocalisable. Cela explique la très bonne tenue de l’emploi et de la production sur le territoire national. Les fabricants de savons, parfums et produits de beauté ont ainsi vu leur production industrielle bondir de près de 12 % en 2007. Les chiffres d’affaires de ces industriels ne sont pas en reste (+ 8,5 % en 2007), même si les données provisoires pour 2008 laissent entrevoir un net ralentissement de l’activité dû à la crise (+ 1,1 % seulement pour la production et les chiffres d’affaires, en moyenne). La qualité de la formation des personnels, unanimement reconnue, ainsi que le fonctionnement en réseaux d’entreprises (à travers des clusters) constituent néanmoins des avantages à long terme pour les industriels français.



...s'exporte en Europe et au-delà

Les marchés de la cosmétique et du parfum connaissent une solide croissance depuis de nombreuses années. En France, la consommation moyenne par habitant était de 205 euros en 2006 pour les produits d’hygiène et de beauté et le chiffre d’affaires des distributeurs est en forte augmentation. Mis à part la vente directe (à domicile ou en VPC), tous les circuits connaissent des résultats en très nette progression : la distribution sélective a vu ses ventes augmenter de 9,6 % en 2007, la grande diffusion enregistrant une hausse de 6,1 %.



Les marchés extérieurs sont très porteurs pour les produits « Made in France ». L’Union européenne concentre à elle seule 55,7 % de nos exportations. Ce marché mature continue de croître à un rythme important, dopé notamment par la demande des nouveaux entrants. En revanche, les livraisons vers les Etats-Unis et le Japon sont moins bien orientées : elles reculent respectivement de 1,4 et 5,4 %. Comme dans le secteur de l’habillement, les marchés émergents constituent un potentiel de consommation extrêmement porteur. Le marché russe a ainsi progressé de 28,5 % en 2007, et le marché chinois de 24,5 %.

Au final, la balance commerciale française est largement excédentaire au point que la parfumerie cosmétique est en solde net le 4ème secteur exportateur de notre économie (après l’aéronautique, l’automobile et les boissons).

Source utilisée : FEBEA – Fédération des Entreprises de la Beauté


FRANCK DELPAL