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16 janv. 2013
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Paris donne le coup d'envoi des collections homme pour l'hiver prochain

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AFP
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16 janv. 2013

PARIS, 16 jan 2013 (AFP) - Après Londres et Milan, Paris a donné mercredi le coup d'envoi des défilés masculins pour l'automne-hiver 2013/2014, mais vu le niveau des températures, les collections pourraient très bien ne pas attendre tant la capitale a froid. Les créateurs sont entrés dans le vif du sujet dès la première journée avec notamment Raf Simons, qui en attendant sa collection haute couture lundi prochain chez Dior, dévoilait mercredi en début de soirée la collection de sa propre maison, spécialisée dans la mode masculine.

Raf Simons a fait encore une fois la démonstration d'un savoir-faire rigoureux au service d'une mode recherchée mais sans effet inutile. Les manteaux redingote sont de belle facture, les pantalons ont un air familier. Les détails petit à petit prennent de l'importance. Les cols et poignets de chemises s'agrandissent pour détourner le regard, surtout quand ils se parent de rouge ou de bleu turquoise pour mieux trancher avec les noirs ou gris. Une martingale descend à l'arrière d'un autre manteau droit qui a perdu ses manches. Mais c'est pour mieux jouer avec l'uni ou les motifs d'un pull. Une veste longue voit son seul bouton accroché en haut du torse.


Valentino automne-hiver 2013-2014 (photo PixelFormula)


L'Italien Valentino a décidé d'adopter un air très british pour l'hiver prochain grâce à jeu de carreaux, pied de poule et prince de Galles parfaits pour réchauffer l'atmosphère. La collection de Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli joue la carte du graphisme à fond, dans les imprimés ou les juxtapositions de noirs mat ou légèrement brillants grâce à de larges bandes de cuir qui s'incrustent au milieu d'une cape ou d'un manteau de laine. Valentino s'amuse aussi à insérer des touches de couleurs rouge, vert émeraude dans une palette plutôt sage. Une touche de fourrure vient souligner un revers de veste ou le dessous d'un col.

Guillaume Henry pour Carven a eu une sorte de flash-back. Le décor est un bureau façon années 50, avec du mobilier en métal gris, du temps où un fichier tournant avec des cartes servait de carnet d'adresses plutôt qu'un smartphone, du temps où il n'y avait pas d'ordinateur et encore moins de tablettes.

Carven automne-hiver 2013-2014 (photo PixelFormula)


Sur fond musical signé Boris Vian, l'homme Carven ressemble à un Tintin ou un Rouletabille: pantalons-bermudas droits de préférence, ou alors pantalon cigarette. Le haut alterne vestes droites et blousons amples ou duffle-coats. Le créateur joue avec des manches et revers de couleurs différentes pour donner du rythme aux gris de manière soft avec un bleu nuit, ou plus hardie avec du rouge. Les chaussures vernies grimpent sur la cheville façon baskets.

Dans le mélange des genres, Julien David pousse beaucoup plus loin l'association streetwear et luxe. Les pantalons sont systématiquement retournés en bas pour donner de la décontraction à un costume en belle flanelle.

Julien David automne-hiver 2013-2014 (Photo PixelFormula)


Des manteaux noirs assez amples de belle allure contrastent avec des bombers oversized sur des pantalons taille basse résolument street. L'alpaga d'aspect "vieilli" et le velours côtelé donnent un côté décontracté. Les shorts plus que larges alourdissent en revanche la silhouette.

Allibelus automne-hiver 2013-2014


Chez Alibellus, le jeune Tiki Kwan, d'origine hongkongaise, a essayé de recréer le look des noctambules fréquentant les Bains Douches, la Piscine ou encore le Palace, époque 1980-1990. Résultat? Des mannequins aux cheveux coiffés en pétard pour de drôles d'oiseaux de nuit tout de noir vêtus ou presque (le pourpre est autorisé). Pour le reste, difficile de passer inaperçu avec ces pantalons à taille très haute ceinturée en skaï, des chemises ou tee-shirt à manches longues en dentelle ajourée ou encore un perfecto en fausse fourrure.

Chez Mugler, l'esprit militaire n'est jamais loin. Les hommes semblent prêts à partir au combat avec leurs rangers au pied et leurs silhouettes kaki sur lesquelles parfois se place une sorte de gilet pare-balles. Certains manteaux sont construits comme des armures. Ailleurs, des ensembles très futuristes font ressembler les mannequins à des commandos marine. L'homme Mugler, imaginé par Nicola Formichetti et Romain Kremer, peut être plus urbain quand il enfile des manteaux droits ou des trenchs à l'élégance racée. Les kakis et noirs cotoient des roses shocking ainsi que des mandarines et bleus électriques, disposés en touche ou en total look, moins facile à porter.

Jeudi, ce sera au tour de Issey Miyake, Louis Vuitton, Jean Paul Gaultier ou encore Yohji Yamamoto de présenter leurs collections.

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