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4 janv. 2012
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Paroles de détaillants: " il y a moins de place pour l’amateurisme"

Publié le
4 janv. 2012

Marie Soudré-Richard est la présidente et fondatrice de Little Fashion Gallery. Un concept-store en ligne, pionnier du genre, lancé il y a tout juste cinq ans qui propose une offre transversale mode, design à destination des 0-14 ans. Environ 200 griffes plutôt haut de gamme et créatives y sont réunies parmi lesquelles Finger In The Nose, Agnès b., Cheap Monday, Mini Rodini…


Paroles de détaillants
Marie Soudré-Richard
FashionMag.com: Quel bilan tirez-vous de 2011 ?
Marie Soudré-Richard: L’année 2011 a été tendue ! Le marché de l’enfant est en plein bouleversement depuis cinq ans. Il se rationalise, il y a moins de place pour l’amateurisme. De nombreuses marques proposent de belles collections mais à des tarifs trop élevés alors que les clients - tout spécialement en temps de crise - sont à la recherche d'un bon rapport qualité/prix et ne sont plus prêts à mettre 75 euros dans un jean. Et c'est ce rapport qualité/prix qui se décline justement chez des acteurs comme Gap, Cos, Cyrillus ou Vertbaudet désormais très au point stylistiquement. Il faut donc réussir à proposer une offre "juste ou juste prix".

FM: Quels sont les défis de l’année 2012 ?
M S-R: L’année 2012 va aussi être difficile, nous devons donc ajuster notre offre aux comportements de nos clients. Les investissements se font désormais principalement sur les grosses pièces telles les doudounes: Little Fashion Gallery va élargir son offre en proposant à côté de Pyrenex une marque comme Timberland par exemple. Pour répondre au besoin de qualité/prix, il faut trouver des marques qui apportent véritablement quelque chose de neuf au marché de l’enfant comme ce fut le cas de Finger In The Nose lors de sa création ou maintenant de la marque suédoise Djaknemala. Enfin, nous allons donner plus de place au garçon sur notre site en déclinant d’un côté une offre premium et de l’autre une offre basique avec un fond de garde-robe minimaliste. Je pense que le marché du garçon est assez similaire à celui de l’homme.

FM: Le rapport avec les marques a-t-il changé ?
M S-R : Les négociations sont plus dures. Mais c'est normal, les marques sont prises à la gorge par l’augmentation du prix des matières premières, les termes des paiements qui se font plus courts et les exigences des façonniers.

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