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13 oct. 2020
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Pas de retour à la normale pour le marché de la beauté en France avant 2022

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13 oct. 2020

Selon une étude commandée par la Fédération des entreprises de la beauté (Febea) au cabinet d’études Asterès*, le marché hexagonal de la cosmétique ne devrait retrouver son niveau d’activité de 2019, soit pré-Covid-19, qu’en 2022.


Le marché de la cosmétique pourrait ne retrouver son niveau de 2019 qu'en 2022 - DR


Cette date de retour à la situation d’avant-crise devrait, selon l’étude d’Asterès, être sensiblement la même pour l’ensemble de l’économie. "Cette prévision est marquée par une double incertitude liée à l’évolution de l’épidémie et aux politiques de soutien supplémentaires qui pourraient être déployées", nuance les auteurs de l’étude.

Ce retour à la normale, qui reste étroitement lié aux conditions sanitaires, devrait être facilité par les politiques publiques. "Côté consommation, le soutien aux ménages les plus modestes va stimuler le secteur des cosmétiques, dont les ventes totales sont orientées à 42% vers le marché domestique. La baisse des impôts de production et le soutien en fonds propres vont lutter contre le surendettement des entreprises, notamment des plus petites dans le cas des cosmétiques", précise l’étude.



Un boom de 38% de la vente en ligne



Côté relocalisations toutefois, une politique industrielle agressive ferait peser un risque de riposte sur un secteur des cosmétiques déjà visé par les États-Unis en représailles de la "taxe GAFA", une taxe sur les géants high-tech américains. "Une politique de modularité de la production serait optimale, comme lorsque l’industrie cosmétique a produit du gel hydroalcoolique au cœur de la crise sanitaire", préconise donc l’étude.

Sur l’ensemble de l’année 2020, le secteur des cosmétiques français devrait voir son chiffre d’affaires baisser de 5% contre 7% pour la consommation totale des ménages, selon les estimations d’Asterès.

Ce marché de la beauté va toutefois connaître des situations très disparates. Si sur l’année les ventes de produits d’hygiène devraient bondir de 30%, celles de produits de beauté (maquillage, parfums…) enregistreraient une baisse de 17%.

Les instituts et la distribution sélective, des réseaux restés fermés pendant les mois de confinement, sont particulièrement impactés et devraient accuser des baisses respectives de 25% et 23%.

Les ventes en grandes surfaces et parapharmacies, bénéficiant notamment de la hausse des produits d’hygiène, devraient être en croissance de 2%. Enfin, les ventes en ligne devraient exploser de 38%. Une croissance forte mais qui, en raison du poids encore assez faible des ventes en ligne dans le secteur de la beauté, n’impactera pas l’ensemble de la filière.
 
Alors que le secteur des cosmétiques se montre une nouvelle fois résilient, les petites entreprises restent toutefois très fragiles. L'étude rappelle qu'elles ont subi une chute de 54% de leur chiffre d’affaires au printemps pendant le confinement, contre une baisse moyenne d’environ 35 % pour les entreprises de plus grande taille.
 

* Etude Asterès Febea 2020, "Le secteur des cosmétiques: une résilience inégale face à la crise du Covid-19". 
 

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