ROUBAIX (Nord), 11 avr 2008 (AFP) - Plusieurs centaines de salariés de la Redoute accompagnés d'autres employés de la vente à distance ont défilé jeudi 10 avril du site de la Redoute à Wattrelos à la mairie de Roubaix (Nord) pour réclamer des hausses de salaires, après dix jours de débrayages, a constaté une journaliste de l'AFP.

Photo : AFP

Les grévistes de La Redoute, rejoints par du personnel des Trois suisses, Blanche Porte, Damart, Vertbaudet, Desmazières et Camaïeu - 400 personnes selon la police, 600 selon les syndicalistes - ont demandé une "augmentation de 150 euros nets par mois, l'embauche de 300 intérimaires et le paiement des heures de grève".

"Bienvenue chez les chtis salaires", indiquaient plusieurs banderoles de manifestants de toute l'agglomération lilloise "pour dénoncer les bas salaires, la baisse du pouvoir d'achat et la précarité".

"Les salaires sont tellement bas et les profits tellement hauts, qu'on devra s'y mettre tous ensemble ; les patrons se serrent les coudes, nous aussi", a déclaré Jean-Christophe Leroy, délégué CGT à la Redoute qui veut élargir le mouvement à toutes les entreprise de la vente à distance.

Les grévistes de La Redoute qui en sont à leur onzième journée d'arrêts de travail de deux à trois heures en moyenne ont décidé lors du rassemblement devant le site de Wattrelos de poursuivre les débrayages lundi à partir de 4h du matin.

La direction propose une enveloppe globale de + 2,5 %. Elle accordera notamment une hausse générale de 1,2 % - avec un "minimum de 18 euros mensuels" - à laquelle s'ajoutent la revalorisation des primes d'ancienneté, de la couverture médicale et des tickets restaurants, ainsi que des hausses individuelles. La direction envisage également l'embauche de 30 à 40 personnes.

L'intersyndicale estime que cela se traduira pour beaucoup par une revalorisation "ridicule" de 18 euros.

La Redoute emploie environ 5 000 personnes et appartient à Redcats, la société de vente à distance de PPR (Fnac, Conforama, Gucci..).