998
Fashion Jobs
Par
AFP
Publié le
3 sept. 2005
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Portugal : l'industrie de la chaussure à l'assaut de la Chine

Par
AFP
Publié le
3 sept. 2005

LISBONNE, 3 sept 2005 (AFP) - L'industrie portugaise de la chaussure, en perte de vitesse en Europe ces dernières années, entend profiter des nouvelles opportunités offertes par le marché chinois, selon les professionnels du secteur.


Magasin de chaussures - Photo : Pornchai Kittiwongsakul

"Nous devons voir la Chine au-delà de la menace (économique) qu'elle représente. C'est un jeu à l'issue duquel nous pouvons perdre mais où nous avons aussi beaucoup à gagner", explique à l'AFP, Paulo Gonçalves, responsable de l'APICCAPS (Association portugaise de l'industrie de la chaussure).

"C'est un marché plus important que l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne", les marchés traditionnels portugais, souligne un autre responsable.

L'association estime qu'environ 5% de la population chinoise (1,3 milliards d'habitants), soit près de 65 millions de personnes, ont des revenus permettant d'acheter des produits de haut et moyenne gamme importés.

Le Portugal, quatrième exportateur de chaussures en Europe après des pays comme l'Italie, l'Espagne et la Belgique, s'est placé sur les rangs pour répondre à la demande croissante de cette classe moyenne émergente.

Ces dernières années les exportations de paires de chaussures "made in Portugal", dont 95% se destinent au marché européen, ne cessent de baisser.

Elles sont passées de 96 millions en 1999 à 73 millions en 2004.

Comme d'autres pays d'Europe, l'industrie de la chaussure portugaise, est durement frappée par la concurrence, notamment chinoise. La production d'une paire de chaussure en Chine coûte en moyenne quatre euros, tandis qu'au Portugal les coûts de fabrication s'élèvent à 18 euros, d'après une étude de l'APICCAPS.

Le Portugal, qui compte près de 1.400 fabricants de chaussure employant quelque 47.000 personnes, a essayé de réagir à cette concurrence en investissant notamment dans la qualité des chaussures produites.

Le marché chinois est un défi pour les groupes portugais, qui ont peu d'expérience de la réalité asiatique. Un marché fragmenté, un réseau de distribution limité, une culture et une langue différente constituent les principaux obstacles pour les sociétés portugaises qui cherchent à s'établir en Chine.

Le fabricant de chaussure portugais Kyaia a tenté de contourner ces problèmes majeurs en s'associant à une société chinoise pour distribuer sa marque phare "Fly London", plutôt branchée, dans le pays.

"La Chine en tant que marché a un potentiel énorme. Ses villes sont très développées. Ce sont de vraies métropoles avec un grand appétit pour ce genre de produits à la mode", a indiqué Pedro Lopes, directeur des ventes du groupe.

A l'instar de Fly London, les sociétés portugaises partant à la conquête de nouveaux marchés donnent souvent des noms de marques à consonance étrangère à leurs produits, comme "Camel Active" ou "Tatuaggi".

Outre la Chine, les producteurs portugais cherchent de nouvelles débouchées pour leurs produits. Ils ont réalisé cette année un investissement record, de près de dix millions d'euros, dans des opérations promotionnelles à l'étranger.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.