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5 sept. 2020
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Pour la rentrée, Made in France fait le plein malgré la pandémie

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5 sept. 2020

Le rendez-vous parisien des industriels français du textile/habillement a rassemblé 3.528 visiteurs les 1er et 2 septembre au Carreau du Temple (Paris IIIe), en progression de 3,10 %. Une édition naturellement marquée par la crise sanitaire, mais aussi par la présence accrue d’une nouvelle génération de marques et d’acheteurs aux positionnements plus diversifiés que par le passé.


Made in France



Sur cette édition réunissant 98 façonniers, filateurs, tricoteurs, tanneurs et ennoblisseurs, les masques étaient de rigueur sur les stands et dans les allées. Un obstacle qui n’a pas remis en cause le “plaisir de se retrouver” mentionné par nombre de visiteurs et d’exposants. Le visitorat ayant noté parmi ces derniers un nombre accru de jeunes créateurs. L’organisateur Première Vision note de son côté un renforcement de la présence d’entreprises moyen et haut-de-gamme, qu’il s’agisse de marques mode, accessoires, lingerie, sportswear, ou même ameublement et cosmétique. 

“Dans le contexte économique toujours fragile et incertain lié à la crise sanitaire de la Covid-19, Made in France Première Vision s’affirme comme le salon moteur et rassembleur pour la filière mode française, démontrant l’importance des rendez-vous physiques fédérateurs pour accompagner la reprise de l’industrie française, recréer du lien entre clients et fournisseurs, et renforcer les synergies entre fabricants et créatifs”, indique ainsi l’organisateur, qui se félicite de cette “affluence record” en dépit d’un contexte difficile.

Contexte qui a naturellement été au centre des échanges des différentes conférences proposées sur cette session et qui ont d’ailleurs reçu, quatorzaine oblige, la contribution à distance de la ministre déléguée à l’Industrie, Agnès Pannier-Runacher. A la veille des annonces du plan “France Relance” de Matignon, celle-ci a réaffirmé les ambitions du gouvernement quant à la souveraineté industrielle de la France, notamment dans le textile (relire notre compte-rendu des conférences du 1er septembre).


Made in France



L’un des événements de cette session était un “hackaton du made in France”. Mené par Première Vision, en coordination avec la Maison du Savoir-Faire (financée par le DEFI) et en partenariat avec le CETI, Nord Créa (Plateau Fertile), l'ESIV-La Fabrique et le Label EPV. l’objectif était pour les acteurs de la filière d’accompagner les marques souhaitant produire en France. Une dizaine de marques avaient répondu à l’appel, dont Agnès B., Balzac Paris, Bensimon, Monoprix, Petit Bateau, ou encore La Redoute.

"Cela a été une très belle expérience", pour la directrice du salon Chantal Malingrey. "Ce que je retiens, c'est que pour créer des possibilités de relocaliser ou produire en France, les marques sont prêtes à travailler ensemble sur des produits communs pour passer commande auprès des fabricants. Et c'est bien grâce au salon que l'on peut provoquer cela, puisque ce sont des marques qui d'ordinaire n'échangent pas, et encore moins sur leur approvisionnement. Cette expérience fait réfléchir l'évolution de la façon d'accompagner les visiteurs. (...) Le salon lui-même envoie aussi un signal positif à la filière événementielle, en montrant que l'on peut faire un salon masqué, et rappelle l'importance de la rencontre entre professionnels en cette phase de relance".

Après cette édition décalée en raison du confinement, Made in France Première Vision reviendra en avril 2021. D’ici-là, Première Vision tiendra les 15 et 16 septembre une édition digitale de son rendez-vous principal, Première Vision Paris, rendu impossible par les restrictions sanitaires. L’organisateur sera quant à lui de retour au Carreau du Temple en décembre pour son rendez-vous Blossom dédié aux matériaux pour les pré-collections des marques et grandes maisons.

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