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Première Vision : les rendez-vous internationaux s'adaptent aux marchés

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16 sept. 2015

Alors qu'il consolide sa place à Istanbul et va enrichir son offre à New York, l'organisateur Première Vision s’apprête à aborder Shanghai via une approche inédite, mais aussi Séoul, tandis que le salon de Sao Paulo est mis en stand-by, conséquence des difficultés économiques brésiliennes.

Première Vision Sao Paulo - PV


La décision a été prise voilà quelques jours. Entre croissance en retrait de 2 %, inflation de 9 % et dégringolade du real, l’édition des 4 et 5 novembre prochains s’annonçait particulièrement difficile. « Cela serait une suicide collectif d’y aller », résume pour FashionMag.com Guglielmo Olearo, directeur des salons internationaux de PV, qui rappelle que ce rendez-vous a pour spécificité de mêler exposants locaux et européens.

« Les exposants locaux connaissent des difficultés. Et si les tissus européens étaient déjà difficilement compétitifs il y a six mois, avec le real, peu d’acheteurs locaux auront les moyens d’acheter en Europe. Nous allons étudier de nouvelles approches, car nous avons été frappés par la rapidité de cette dégradation terrifiante, qu’aucun expert n’avait vu venir. »

Une nouvelle approche, c’est ce que Première Vision entend proposer en Asie dès octobre. Après la mise en stand-by du salon de Shanghai en début d’année, l’organisateur y reviendra avec Première Vision Live les 15 et 16 octobre, en partenariat et en parallèle de la Fashion Week. Quelques jours plus tôt, un rendez-vous similaire se tient les 12 et 13 octobre à Séoul.

Deux rendez-vous qui prendront la forme de master class, séminaires et keynotes, donnant la parole aux bureaux de tendance, stylistes locaux ou encore spécialistes de la couture. Des rendez-vous BtoB seront par ailleurs organisés avec une quarantaine de décideurs du secteur.

« Shanghai reste incontournable pour le marché chinois, et Séoul est devenue la capitale de la mode en Asie », explique Guglielmo Olearo. « C’est un modèle auquel nous croyons. Cela a été conçu pour répondre à la demande asiatique, qui a besoin d’informations et d’outils. Mais il a également été pensé pour être flexible, reproductible un peu partout dans le monde. Pris par les questions de coûts, les professionnels ont besoin d’efficacité. Et c’est le mot clef de cette nouvelle forme de rendez-vous Première Vision. »

Une nouvelle forme, c’est aussi ce que proposera l’édition de New York les 19 et 20 janvier. Après avoir attiré un chiffre record de 4 415 professionnels autour de 306 exposants, le rendez-vous entend cette fois rassembler près de 375 sociétés. L’offre textile sera enrichie par la présence de confection à façon, de spécialistes du cuir, et d’une offre dédiée au denim. « Nous sommes vraiment prêts à nous investir davantage sur ce marché », explique Guglielmo Olearo.

Un succès que l’organisateur entend bien rencontrer également à Istanbul, où les deux premiers rendez-vous ont su se faire une place dans l’agenda des donneurs d’ordres régionaux.

Quelque 160 exposants sont annoncés pour l’édition du 21 au 23 novembre prochains, en dépit d’un contexte économique moins favorable qu’auparavant, entre ralentissement et poids important du marché russe. Est cependant annoncée une présence renforcée de l’Iran, pays vers lequel Première Vision entend faire d’Istanbul une porte d’entrée. 

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