PARIS, 8 juin 2006 (AFP) - La consommation de vestes s'est envolée en 2005 alors que le marché des pantalons de ville et de loisirs (hors jeans) est en baisse, selon le bilan économique 2005 du prêt-à-porter féminin rendu public jeudi.

"Le phénomène le plus marquant en 2005 concerne les vestes et les blazers dont les volumes d'achat s'envolent (+ 46,2 % par rapport à 2004) après deux années de baisse (- 10,8 % en 2003, - 3,1 % en 2004)", note la Fédération française du prêt-à-porter féminin dans ce document.

Parallèlement, on observe "un retournement de tendance" sur le marché des pantalons de ville et de loisirs. "Après avoir enregistré une forte progression en 2004, dopés par les ventes de pantacourts, les achats en nombre de pièces de pantalons de loisirs diminuent de 3,6 % par rapport à 2004". Les achats de pantalons de ville, qui avaient connu une embellie en 2004, baissent de 1,7 % en volume, "pénalisés", selon la Fédération, par le "succès" des jeans portés avec une veste et celui des tailleurs et ensembles.

Depuis 2002, le marché du jean est en effet "très porteur : après avoir connu une explosion de la consommation en 2002 (+ 31,1 % en volume), le rythme de croissance annuel des achats en nombres de pièces, qui atteignait + 11,5 % en 2003 et 2004, s'accélère encore en 2005 (+ 16,6 %)".

De leur côté, après trois années de baisse, les tailleurs et les ensembles redémarrent en 2005 (+ 10,5 %).

L'année 2005 confirme par ailleurs "les bons résultats des tee-shirts" (+ 13,2 % en volume au détriment des chemisiers (- 20,2 %), des caracos et autres hauts sans manches (- 8,2 %).

Globalement, les achats en nombre de pièces de prêt-à-porter féminin poursuivent leur progression mais à un rythme ralenti (+ 2,3 %, contre + 4,2 % en 2004). Les dépenses s'élèvent à 10,7 milliards d'euros, soit une hausse de + 1,3 %, après "deux années moroses" (- 0,4% en 2004, - 2,8 % en 2003).

"La part des soldes et des promotions dans le chiffre d'affaires n'a jamais été aussi élevée (28 %), soit un point de plus qu'en 2004". "Les consommatrices, dans un contexte de maintien du taux de chômage à un haut niveau, restent sensibles aux bonnes affaires", commente la Fédération.

Les budgets moyens par tranches d'âge "font ressortir deux pics de consommation" correspondant d'une part aux "juniors" (13-24 ans), d'autre part aux "jeunes seniors actives" (50-59 ans) et aux "jeunes retraitées" (60-69 ans).

Avec un budget annuel de 621 euros, supérieur de 53 % à la moyenne (406 euros), les adolescentes de 13 à 18 ans "sont les plus dépensières en matière d'habillement mais les jeunes femmes de 19 à 24 ans ne sont pas en reste, avec un budget moyen de 547 euros", souligne la Fédération. Les dépenses des jeunes femmes (13-24 ans) "enregistrent une hausse de + 8 % en valeur par rapport à 2004".