Prêt-à-porter féminin : les ventes reculent de 2,8 % au premier semestre

Auteur :

Matthieu Guinebault

Publié le
21 sept. 2016

Alors que les ventes d'habillement reculaient de 1,6 % sur la période, celles de prêt-à-porter féminin affichent au premier semestre un recul de 2,8 % en valeur et 2,9 % en volume. Tandis que de bonnes nouvelles se faisaient jour côté import/export, c'est au printemps que les difficultés ont commencé pour les ventes tricolores.

Ces dernières sont ainsi restées stables sur les premiers mois de l'année, selon la Fédération Française du Prêt à porter Féminin (FFPAPF), qui indique qu'elles sombraient ensuite dès avril de 8,2 %. Les collections printemps-été 2016 ont très largement fait les frais d'une météo défavorable, d'un climat social tendu autour de la loi El Khomri, sans oublier de la présence persistante d'une menace terroriste.

Le budget moyen alloué au prêt-à-porter féminin a été sur cette période de 173 euros, portant le chiffre d'affaires semestriel du secteur à 4,9 milliards d'euros. Le recul des ventes a notamment touché les pièces de dessus, manteaux, robes, pantalons et autres affichant une chute de 2,7 % des ventes. En revanche, les ventes se sont faites sur ces pièces à coûts unitaires plus élevés. Les petites pièces, comme les t-shirts, chemises et autres, sont eux en retrait de 3,1 %.

Les soldes d'hiver 2016 ont connu une hausse de 4 % des ventes, à mettre en lien avec un hiver 2015 plombé par l'attentat de Charlie Hebdo. Les soldes d'été affichent pour leur part un niveau stable, avec -1 %, après -3 % un an plus tôt. Sur le semestre, les prix barrés ont pesé 42 % des ventes totales d'habillement. Part en recul du côté du prêt-à-porter féminin, avec 44,1 %, signe d'une certaine saturation pour la Fédération. Les prix barrés ont néanmoins représenté 46,8 % des sommes dépensées en pièces de dessus et 39,4 % pour les petites pièces de dessus.

Tous les réseaux de distribution n'ont pas été logés à la même enseigne. Les chaînes spécialisées dominent le prêt-à-porter avec 30,6 % de parts de marché (-0,1 point), devant les indépendantes multimarques et les acteurs de la vente à distance stables à respectivement 20,6 et 11,1 %. Arrivent ensuite les surfaces de grande diffusion, comptant pour 10,2 % du marché (-0,1 point), les grands magasins stables à 7,6 % malgré le recul du tourisme, et la catégorie « autres circuits » avec 6,2 % (+0,3 points). Les grandes enseignes atteignent elles 5,3% (-0,2 %), devant les magasins de sport avec 5,7% (+0,1 %) et les magasins populaires stables à 1,9 %.

Les ventes en ligne poursuivent de leur côté leur montée en puissance, avec 17 % de parts de marché, en progression de 1 point sur l'année écoulée. Les chiffres montrent notamment que les acheteurs de 45-64 ans rattrapent leur retard sur les plus jeunes. Quelque 19,7 % d'entre eux achètent désormais leurs vêtements en ligne, contre 20 % pour les 25-44 ans, 14,5 % pour les 15-24 ans et 11 % pour les plus de 65 ans.