PARIS, 30 jan 2006 (AFP) - L'homme affiche un chic un peu canaille chez Francesco Smalto, porte le noeud papillon avec décontraction chez Lanvin et emprunte sa flamboyance au tigre chez Emanuel Ungaro, qui présentaient lundi leurs collections de prêt-à-porter pour l'automne-hiver.

Un mannequin présente une création Smalto Photo : Olivier Laban-Mattei/AFP

Chez Smalto, Franck Boclet dessine des silhouettes en camaïeux de taupe grisé. Si les matières rappellent le chic anglais, avec des flanelles Prince-de-Galles, à chevrons ou à carreaux, la coupe veut se référer à l'Italie et à ses tailleurs napolitains. Les manteaux sont courts, la taille des vestes marquée, les épaules structurées.

Des casquettes de tweed apportent une touche canaille à des costumes trois pièces, des bonnets se portent aussi bien avec un pantalon de satin et une chemise transparente qu'avec un costume.

Plusieurs personnalités ont assisté au défilé, notamment les acteurs Gérard Depardieu et Samuel Le Bihan, et le couturier Francesco Smalto.

Un mannequin montre une création Smalto lors des défilés Automne/Hiver 2006-2007 le 30 janvier 2006 à Paris - Photo : Olivier Laban-Mattei/AFP

Chez Emanuel Ungaro, José lévy décline avec panache le thème du tigre pour une garde-robe d'une flamboyance raffinée. Un trench noir protège une chemise blanche tigrée de noir, une chemise blanche transparente apparaît sous une veste tigrée crème et vert bouteille.

Les chemises jouent les imprimés optiques ou les associations bi-matières, les pulls noirs sont discrètement ajourés. Les paillettes parsèment des encolures de pulls, des revers de veste ou se déploient en arabesques sur une veste. Des orchidées de soie noire fleurissent sur les gilets, une étoile de perles noires brille sur une ceinture.

Parfois aussi la couleur éclate comme pour un ensemble composé d'un pantalon rose et d'un blouson fuschia.

Chez Lanvin, l'hiver s'annonce décontracté mais chic, avec des matières nobles et des noeuds papillon en tous genres qui s'invitent sur de nombreuses tenues. Mat ou irisé, plat, raide ou tout en souplesse, le noeud est omniprésent. Il ponctue une veste noire cintrée, une chemise greige portée avec un tout petit gilet noir, une autre blanche à plis plats.

Les mains dans les poches, coiffés de bonnets de laine et souvent chaussés de baskets, les hommes sont prêts à affronter le froid dans des manteaux de cachemire au col de fourrure contrastée, des vestes de velours, des gilets de soie, d'autres en lainage à grosses côtes.

De son côté le Danois Henrik Vibskov, ancien lauréat du festival de la mode d'Hyères, signe une garde-robe qui ne redoute pas les mélanges de couleurs et s'adresse plutôt à une clientèle jeune.

Une veste blanche parcourue d'un entrelac de motifs "ruban" roses et blancs oppose sa fantaisie au noir d'un pantalon étroit. Un pantalon et un gilet vermillon à plastron boutonné s'accompagnent d'une courte cape et d'un grand chapeau noirs.

Le créateur ose un costume lilas, orné des mêmes motifs ruban rouges et blancs, qui se porte avec des chaussures bicolores noir et blanc. Des pantalons moutarde sont coupés sous le genou, à la manière de knickers, un pull multicolore égaie un pantalon gris. Une salopette et des pantalons à rayures style jogging tombent bas sur les hanches.

Gaspard Yurkievich signe des pantalons taille basse gris bouffants, des caleçons, des cuirs découpés qui se lacent dans le dos par des liens de passementerie, et fait gicler l'or sur le noir, pour une allure sportive et un brin tapageuse.

Par Dominique SCHROEDER