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Sécurité dans le textile: l'UE met la pression sur le Bangladesh

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8 juil. 2013

GENEVE, 08 juil 2013 (AFP) - L'Union Européenne, maniant menaces et proposition d'aide, a appelé lundi 8 juillet le gouvernement du Bangladesh à faire évoluer son droit du travail pour éviter la répétition de drames avec les travailleurs de l'industrie textile dans une réunion qu'elle a organisée à Genève.

Photo : AFP

La réunion conduite par le Commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht a rassemblé le Directeur général de l'OIT (Organisation Internationale du Travail) Guy Ryder, la ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, Mme Dipu Moni, des représentants syndicaux et des entrepreneurs, producteurs et importateurs.

"Le gouvernement vise à avoir une industrie textile robuste, où les droits des travailleurs sont respectés, où ils travaillent dans un environnement sûr et sans danger, avec des conditions de travail décentes", a assuré la ministre devant les journalistes.

Elle a accepté une proposition de l'UE pour améliorer les conditions de travail et la sécurité, demandant notamment de garantir les droits syndicaux et une augmentation du nombre d'inspecteurs du travail qui devraient augmenter de 200 d'ici la fin de l'année, pour arriver à un total de 800 inspecteurs.

L'accord avec la participation de l'OIT vise à éviter la tragédie du mois de mai qui avait fait plus de 1 100 tués dans l'incendie d'un immeuble abritant plusieurs entreprises.

"Ce qui s'est passé est tout simplement inacceptable et nous devons changer rapidement la situation", a souligné le Commissaire européen. Il a averti que si le Bangladesh ne respecte pas ses engagements, l'UE pourrait revoir l'exemption de droits de douane dont bénéficient les importations de textiles du pays, alors que l'Union Européenne absorbe 90% de ces exportations qui font vivre 2,5 millions de travailleurs.

Le mois dernier les États Unis ont supprimé certains privilèges pour ce pays en estimant que le Bangladesh n'avait pas amélioré la situation. Toutefois ils ne concernaient pas l'industrie textile qui a été épargnée.

Des grandes marques textiles européennes se sont aussi engagées lundi à financer des travaux de sécurité dans les entreprises auxquelles elles ont recours et à faciliter les inspections.

Le mois dernier, un autre accord avait été conclu à Genève sous la tutelle de l'OIT entre syndicats et enseignes travaillant avec des entreprises textiles au Bangladesh.

L'effondrement du Rana Plaza, un immeuble de neuf étages à Savar, le 24 avril dans la banlieue de Dacca, est la pire tragédie industrielle du pays, le deuxième exportateur au monde de vêtements. Le bâtiment abritait cinq ateliers de confection et employait plus de 3 500 ouvriers parfois payés moins de 40 dollars par mois. L'accident a fait 1127 morts.

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