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8 sept. 2007
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Semaine de la mode à New York : du tissu, beaucoup plus de tissu...

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AFP
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8 sept. 2007

NEW YORK, 8 sept 2007 (AFP) - Si elle n'est pas à l'origine de la tendance, l'industrie textile peut en tous cas se réjouir, car les créateurs qui défilent à New York cette semaine ont voulu une collection printemps-été 2008 toute en superpositions d'étoffes et en longueurs.


Création Miss Sixty à New York - Photo : Nicholas Roberts/AFP

Certains d'entre eux, tels le duo Mark Bagdley-James Mischka jeudi, ont saupoudré leurs collections de quelques rares mini-robes. Mais il ne faut pas s'y tromper, le look "baby-doll" et les tailles Empire de ces dernières saisons ont vécu.

Exit la femme-enfant, adieu aux shorts, et bienvenue aux héroïnes de "Gatsby le Magnifique", en capelines et robes fluides à la cheville, à mi-mollet, au pire sous le genou. Une inspiration venue des années 20 certes, mais "revisitée par les années 70", commente une connaisseuse italienne dans les couloirs bondés du centre d'exposition de Bryant Park, au coeur de Manhattan.

Vendredi, Vera Wang n'a pas failli au nouveau diktat. Cette ancienne rédactrice en chef de mode du Vogue américain, qui a travaillé deux ans pour Ralph Lauren au milieu des années 80 avant de lancer sa propre marque, est surtout connue pour ses robes de mariée, et a même publié un livre sur le sujet : "Vera Wang et le mariage".

De Victoria Beckham à Jennifer Lopez, de Mariah Carey à la jeune actrice Sophia Bush --sans lien de parenté avec le président américain--, elle aligne une longue liste de tenues nuptiales pour actrices et chanteuses, et certaines de ses fans étaient venues l'applaudir vendredi. Dont Sophia Bush, déjà divorcée.

Sur le podium, le public plus nombreux chaque jour a pu admirer des chasubles drapées, à l'encolure ornée de verroterie bariolée, une robe longue de satin gris à laquelle il ne manquait que la traîne, et des tenues de soirée moulantes en lamé argent qui faisaient regretter les fume-cigarette d'antan.

Le tout porté par des mannequins très peu maquillées, aux lèvres pâles et plus squelettiques que jamais, en dépit du débat de l'an dernier sur l'anorexie. Juchées sur les "Richelieu" de mise cette saison, les jeunes femmes ont également troqué les gigantesques sacs fourre-tout pour d'élégantes pochettes.

Chez Tracy Reese, les capelines et les toques se portent avec des jupes, mais complètent aussi des pantalons à pont évoquant de lascives héroïnes américaines accoudées au bastingage d'un paquebot en partance.

Si le pantalon "slim" cher à Kate Moss n'est pas de mise sur les podiums new-yorkais, il en va de même pour le ceinturon taille basse affectionné par les "fashionistas" des pays qui autorisent la vue du nombril. Reste à savoir si les filles suivront leurs mères dans ce retour de la vraie ceinture, soulignant une taille dont les statistiques disent qu'elle n'est plus ce qu'elle était il y a trente ans.

Dans les pages "style de vie" du Wall Street Journal, un analyste du marché de la mode, Marshal Cohen, estime que la nouvelle longueur, ainsi que la tendance à montrer une femme plus mûre, plus raffinée et toujours plus accessoirisée, pourrait entraîner une hausse des ventes de détail de 4,5 % en 2008.

"Pour nous, l'important est que ce soit féminin", conclut Marina Rappoport, une Russe qui vit à New York et travaille pour les acheteuses du "Tsoum", le grand magasin du centre de Moscou transformé en temple du luxe ces dernières années.

Par Paola MESSANA

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