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6 sept. 2011
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Sixty Days: "une copie à revoir"

Publié le
6 sept. 2011

Grande nouveauté de cette rentrée, le salon de la fast fashion co-organisé par WSN et Eurovet a laissé sceptiques bon nombre d’exposants et de visiteurs. Fort de ses 40 exposants et d’une connexion avec Who’s Next / Première Classe, le rendez-vous s’est en effet avéré "très calme".

Sixty Days
Le salon Sixty Days à la Porte de Versailles

Pour Anthony Quilichini, responsable export sales de West Surf California, la bonne organisation compense mal la fréquentation très moyenne. "On reviendra, puisque nous sommes rentrés dans nos frais", confie-t-il cependant. Sur le stand Miss June, c’est le manque de communication qui est pointé. "Les acheteurs passent devant les panneaux Sixty Days sans qu’il leur soit expliqué son contenu. Sans parler du tunnel d’accès vers Première Classe".

Car il faut bien dire qu’au centre de la grogne se trouve l’espace défilé de Who’s Next / Première Classe, censé faire le pont vers Sixty Days. Problème: hors des deux défilés par jour, ne reste qu’un couloir d’environ 80 mètres faiblement éclairé et silencieux.

"Cette connexion est inopérante", tranche Evelyne Hazac pour le groupe Carling, quasi-omniprésent sur les salons professionnels. "Il faudrait de l’animation, pour montrer qu’il y a quelque chose derrière". "On nous a dit que l’on serait voisin de Première Classe et qu’il y aurait plein d’accessoires. Ce n’est pas vrai", confie pour sa part Elisa Torrens, dont la marque espagnole Volum est rentrée bredouille du salon.

"Nous ne sommes pas venus pour faire du chiffre"

Chez Soma London, les prises de contact ont suffi à justifier le déplacement et un retour en janvier, malgré le "manque de punch" du salon. Tout comme King Kong Angela Davis, dont le stand fut bien plus animé que son double sur le Prêt-à-Porter Paris. "Nous avons rencontré beaucoup de nouveaux clients", confie l’une de ses exposantes.

Constat également positif pour le Coréen Dông Ju, dont le PDG Steve Sangyul se dit très satisfait de son passage. "Nous ne sommes pas venus pour faire du chiffre", assure pour sa part Didier Lange, chez Rinascento, satisfait par cette édition de lancement. "Mais je m’interroge sur les nouvelles dates des salons: en juin-juillet, pour le réassort, c’est simplement impossible".

Sixty Days
L'espace défilé de Who's Next et Première Classe, débouchant au bout à droite sur le salon Sixty Days, et que les organisateurs vont repenser pour la prochaine session


"Contrer la connotation bas de gamme du "pronto" "

"Le salon continuera, même si le comment est en train d’être défini", répond Stéphanie Badet, sales team manager d’Eurovet, qui tire un bilan positif de ce lancement, malgré les ajustements nécessaires. "Il y a une communication béton dans les halls adjacents", explique-t-elle face aux critiques sur la distance entre les salons. "Un acheteur franchit le passage sans problème, et les défilés sont un élément phare qui attirent".

Quant à la communication du salon, Stéphanie Badet souligne la présence de la mention "Fast Fashion" dans l’allée centrale de la Porte de Versailles, ce que nombre de visiteurs et d’exposants n’auront pas relevé. "Peut-être que les termes ne sont pas clairs, que l’on pourrait ajouter circuit court, ou pronto moda", concède l’organisatrice. "Le problème est que certains termes sont connotés bas de gamme, idée qu’il nous faudra combattre".

Une volonté pédagogique qui devrait satisfaire une grande partie des professionnels interrogés. "Certains confrères sont peu familiers de ce rythme de travail", souligne ainsi un acheteur suisse. "Mais ils ne demanderaient pas mieux que de s’y mettre si l’on prenait le temps de leur expliquer".

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