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6 avr. 2021
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Solaires: un marché toujours très porteur malgré le Covid

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6 avr. 2021

Accessoire phare des défilés et des boutiques, le segment des lunettes de soleil est devenu ces dernières années un secteur très rentable pour les marques et le luxe en particulier. "Même si les ventes (optique et solaire) ont été ralenties en 2020, le marché a moins souffert que d’autres secteurs, rappelle Dominique Cuvillier, expert et consultant mode pour le Silmo. Il faut se projeter dans l’avenir car le secteur reste porteur et est un vrai relai de croissance pour les marques."


Lunettes aviateur et chaîne, collection Isabel Marant été 2021.

 
Ainsi, selon les données établies par l’institut GfK, le secteur de l’optique a réalisé au premier semestre 2020 un chiffre d’affaires de 2,4 milliards d’euros, soit une baisse de 28% par rapport au 1er semestre 2019. Au mois de juin, il a cependant enregistré une hausse notable de 9,5%. (données établies à partir des ventes effectuées en magasin en 2020 dans 12.000 points de ventes, hors Corse et DROM-COM).

Pour autant, les lancements restent dynamiques. Ainsi, en début d’année, la griffe parisienne Isabel Marant, en plein développement, a signé son tout premier accord de licence mondial pour 10 ans avec Safilo pour "la conception, la fabrication et la distribution de lunettes de soleil et de montures optiques Isabel Marant". Après une incursion dans cet univers en 2014 avec Oliver Peoples, ce partenariat offre une nouvelle étape importante de croissance pour la maison dont les collections ont été lancées pour le printemps-été 2021.

Lunettes Max Mara, collection été 2021.

 
À l’inverse, Max Mara, qui a terminé sa licence avec Safilo, vient de rallier Marcolin en lui confiant le design, la production et la distribution mondiale de lunettes de soleil et de vue pour cinq ans. Les premiers modèles ont été présentés lors du show à Milan le 24 septembre dernier et viennent tout juste de faire leur entrée en boutiques.

Audacieuse, Maison Sarah Lavoine fait quant à elle le pari de l’artisanat français avec les Ateliers Roussilhe situés à Oyonnax et des montures unisexes. Au programme, neuf modèles déclinés en trois coloris avec les codes couleur maison dont le bleu venant teinter les verres de certains modèles. Spécialiste de l’acétate et pionnier dans l’obtention du label Origine France Garantie (2012), la collaboration Maison Sarah Lavoine x Ateliers Roussilhe est 100% made in France, en métal ou en acétate bio (matière issue de la cellulose de coton ou de bois) avec des colorants issus de composants végétaux.


Lunettes Maison Sarah Lavoine x Ateliers Roussilhe.



Branchée, la capsule Rendel x Bonton mixe sur l’expertise du lunetier parisien et les couleurs singulières du spécialiste de la mode enfant. En vente depuis la fin mars jusqu’à septembre 2021, les modèles proposent quatre duos mère/fille et père/fils (59 euros /119 euros ) autour de formes de montures iconiques (papillon, ovale, à double ponts, arrondies). Le tout en acétate premium et dans un packaging parsemés d’étoiles signature de Bonton.


Rendel x Bonton.

 
Enfin, le 30 mars, Lancel a annoncé la signature d’un contrat de licence avec Grosfilley France pour une durée de six ans. Le lunetier développera et commercialisera les collections optiques et solaires du maroquinier en France et à l’international. La collection Lancel Eyewear sortira en septembre 2021 avant un lancement mondial en janvier 2022. Elle sera composée de 32 modèles (20 optiques et 12 solaires)
 
Devenues un véritable accessoire de mode, les solaires jouissent aujourd’hui d’une double attraction. "Vingt ans en arrière, le parfum était une clé d’entrée dans l’univers du luxe, poursuit Dominique Cuvillier. Aujourd’hui, celui-ci a perdu de son aura et de son attrait au profit des solaires devenues un produit phare, promues par des blogueuses et des personnalités de la mode, et une clé d'entrée dans l’univers d’une marque. À l’accessoire de mode s’ajoute également la notion de protection renforcée par le réchauffement climatique".

De quoi encourager les marques à miser sur ce marché. "Si l’essayage en boutiques reste important, aujourd’hui Internet représente déjà 5% en valeur de ventes sur le web, conclut Dominique Cuvillier. Des systèmes d’essayage virtuels se développent et font évoluer les pratiques des consommateurs. D’ici quelques saisons, nul doute que les ventes sur Internet atteindront les 12 à 15%".
 

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