PARIS, 13 jan 2006 (AFP) - Le ministre de l'Economie et des Finances, Thierry Breton, a expliqué vendredi sur France Inter que sa récente proposition de multiplier les périodes de soldes, qui a donné lieu à une polémique, avait pour but de "poser des questions".

Des clientes profitent du démarrage des soldes aux Galeries Lafayette, le 11 janvier 2005 à Paris Photo : Bertrand Guay

"Je suis le ministre de l'Economie, j'essaie de remettre l'économie au goût du jour, de l'expliquer aux Français, et il faudra que l'on s'habitue à ce que le ministre de l'Economie pose des questions", a-t-il argumenté.

M. Breton a rappelé que "tous les grands pays au monde ont modernisé leurs soldes", citant l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie.

"Et nous, en France, on n'aurait pas le droit de poser des questions ? Et bien si, le ministre de l'Economie continuera à poser des questions", a-t-il martelé.

"C'est notre méthode avec Dominique de Villepin : on pose les problèmes, il n'y a pas de tabous, et puis après cela, on discute", a expliqué M. Breton.

La Fédération nationale de l'habillement s'est élevée cette semaine avec force contre cette proposition, et le ministre des PME et du Commerce, Renaud Dutreil, a estimé, dans la même ligne, qu'on ne pouvait pas "multiplier les ventes à perte au risque de voir le petit commerce disparaître".

M. Breton a rappelé qu'il avait convoqué une table ronde sur le sujet à Bercy début février. "J'ai invité tout le monde à Bercy, tout le monde viendra. Les associations de consommateurs sont très pour, la Fédération de l'habillement féminin est très pour", a-t-il souligné.

"Beaucoup sont très pour, d'autres sont contre. On va s'expliquer, on va écouter et si on voit qu'on peut moderniser, je moderniserai", a-t-il conclu.