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Spartoo s'engage à reprendre tous les employés d'André

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9 janv. 2018

Le site français de vente en ligne Spartoo reprendra bien l'enseigne de chaussures André, appartenant jusqu'ici au groupe Vivarte, et l'ensemble de ses employés. Les deux entreprises sont entrées en discussion exclusive, ont-elles annoncé dans un communiqué le 9 janvier en fin de journée, pour une opération qui pourrait se finaliser au second semestre 2018.


Un magasin André le 25 janvier 2017 à Dunkerque (Nord) - AFP / PHILIPPE HUGUEN


Spartoo s'est engagé à reprendre tous les magasins, sauf un dans le XVIe arrondissement de Paris, a-t-il été annoncé aux organisations représentatives du personnel lors d'un comité central d'entreprise André mardi matin.

Créé en 1896, André compte environ 120 boutiques et emploie, de source syndicale, environ 700 salariés. De son côté, Spartoo, fondé en 2006 à Grenoble par Boris Saragaglia, Paul Lorne et Jérémie Touchard, a ouvert son premier magasin physique en 2015 et en compte aujourd'hui une douzaine.

La semaine dernière, lors de la publication des résultats annuels de Vivarte, le PDG du groupe, Patrick Puy, avait annoncé qu'il donnerait cette semaine aux partenaires sociaux les noms des repreneurs des marques André et Naf Naf (vêtements), mises en vente en mars dernier.

Spartoo « reprend l'effectif total de la société André », a confirmé à l'AFP Christophe Martin (CGT), secrétaire du CCE. « Mais pendant combien de temps, c'est ça le souci, on n'a pas d'engagement. A court terme, on aimerait bien savoir s'il ne va pas fermer quelques magasins, en 2018 ou 2019 », s'est-il inquiété.

Le groupe Vivarte précise que le projet a été soumis aux instances représentatives du personnel ce mardi alors que la procédure d'information devait initialement avoir lieu le 17 janvier.

Les deux entreprises expliquent dans leur communiqué que « le projet industriel donnerait les moyens à André de se recentrer sur sa clientèle familiale avec l’ajout de marques internationales et d’une offre enfant plus importante dans la lignée des décisions prises par le management en place ». « Des tablettes permettraient aux clients d’André d’avoir accès à l’ensemble des produits du groupe Spartoo et les magasins André seraient transformés en point de click & collect pour les clients du groupe Spartoo. »

La nouvelle structure réaliserait ainsi une activité équilibrée entre le réseau physique et Internet, avec un chiffre d’affaires consolidé annoncé proche de 250 millions d’euros.

Le nouvel attelage permettrait à Spartoo de proposer son offre dans le commerce physique, même si la marque André continuerait de constituer « une part significative de l’assortiment de ses magasins ». D'ailleurs, le nom affiché sur la devanture des magasins reste encore incertain.

Selon la CGT, la nouvelle enseigne devrait s'appeler « Tooandré », mais cette information est réfutée par une autre source syndicale. « Nous gardons l'ancienne (enseigne) André », a assuré à l'AFP Farid Elhairy (CFDT). Selon un représentant CFTC, la question n'est pas encore tranchée.

Contacté par FashionNetwork, Boris Saragaglia a expliqué qu'il prendra la parole pour détailler le plan de Spartoo ce jeudi.

Vivarte, qui cherche à vendre également sa marque de chaussures Besson, a enregistré un recul de son chiffre d'affaires d'environ 18 % lors de son exercice décalé 2016-2017, tout en affichant des pertes réduites de plus de moitié et un excédent brut d'exploitation (Ebitda) « en progression pour la première fois depuis six ans ».

Depuis plusieurs mois, Vivarte, engagé dans un plan de cession et de restructurations, s'est recentré sur ses marques phare : La Halle (chaussures et vêtements), Minelli, San Marina, CosmoParis et Caroll.

Avec AFP

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