Publié le
3 mars 2015
Temps de lecture
4 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Stéphane Grimault (Royer Sport) : "Umbro nourrit de grandes ambitions"

Publié le
3 mars 2015

Le groupe Royer vient de reprendre la société Noël Soccer, qui possédait la licence Umbro sur le marché français. Stéphane Grimault, qui dirige le pôle Sport de Royer, explique comment la marque intègre le groupe français.

Umbro s'appuie sur ses racines dans le football pour affirmer son identité - Umbro


FashionMag.com : Le groupe Royer vient de reprendre la licence Umbro via le rachat de la société Noël Soccer. Comment intégrez-vous la marque dans l’activité Sport du groupe ?

Stéphane Grimault : L’intégration se déroule bien. Les équipes de Noël Soccer (24 personnes, ndlr) nous ont rejoints la deuxième semaine de février. Ce sont des personnes très motivées et de bon niveau que ce soit au niveau commercial comme au développement produit. Nous allons permettre de raconter de nouvelles histoires.

FM : Comment se passent les relations avec Iconix, propriétaire de la marque ?

SG : Nous nous étions rapprochés d’Iconix Europe avant le rachat de Noël Soccer. Nous les connaissions pour avoir déjà travaillé avec eux. Nous avons revu les bases de l’accord. Le contrat initial courait jusqu’en 2018. Mais si nous voulons investir dans le développement de la marque et mettre en place des stratégies de développement, il faut une visibilité sur le long terme. Nous avons déjà allongé de cinq ans l’accord avec une option pour aller plus loin.

FM : Il y avait des accords avec des clubs. Sont-ils toujours actifs ?

SG : Bien sûr, nous avons de très bonnes relations avec le FC Nantes et le RC Lens. Mais nous voulons regarder également dans les compétitions de rang inférieur. Au niveau européen, la marque continue son travail et vient de signer le PSV Eindhoven, aux Pays-Bas.

FM : Au niveau produit, qu’allez-vous apporter à la marque ?

SG : Umbro a une segmentation que j’aime bien. Le volet 90 minutes est orienté sur la pratique et est développé par les équipes d’Iconix. En dehors du terrain, le volet loisirs, Teamwear, nous permet de travailler les licences chaussures et textile. L’idée est d’aller sur des segments nouveaux avec une offre complémentaire dans le textile, tout en gardant l’origine football et en restant juste au niveau du prix public. En chaussures, nous allons avancer sur des produits issus de la culture foot, mais dans des versions street. Les premières collections concernées seront celles du printemps-été 2016.

FM : Que représente Umbro aujourd’hui et quelle progression envisagez-vous ?

SG : Umbro a réalisé un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros en France avec un réseau de distribution dans le sport. Les bases sont là, avec une véritable histoire dans le foot. Sur le printemps-été 2015, la marque a réalisé une hausse de 15 % de ses ventes en France. Je pense qu’il y a un véritable potentiel de croissance, mais je préfère ne pas donner de limite.

FM : Récemment, New Balance, dont vous avez la licence, a affiché de nouvelles ambitions dans le football. N’est-ce pas compliqué d’avoir deux marques en compétition dans votre portfolio ?

SG : Quand le groupe New Balance a décidé de ne plus aborder le football sous Warrior, mais avec New Balance, nous avons légitimement repris l’activité football de New Balance sur nos marchés. Mais Umbro et New Balance ont des identités et des équipes opérationnelles différentes. Umbro est un hyperspécialiste du football et New Balance se positionne en généraliste avec une forte histoire dans le running. C’est un peu comme si vous demandiez si le fait d’avoir New Balance et Converse en Lifestyle ne posait pas de problème. Les deux marques se portent bien.

FM : Concernant les accords de licences pour New Balance et Converse, quand se terminent-ils ?

SG : Pour Converse, nous sommes en charge du volet commercial jusqu’au printemps-été 2016 inclus. Le groupe Nike n’a pas caché sa volonté de créer des filiales par pays pour avoir la main sur l’activité. Mais nos développements avec Umbro et New Balance vont nous permettre de compenser cela. Avec New Balance, notre accord se termine fin 2015, mais nous savons déjà que nous irons bien au-delà. Les projets et la volonté d’avancer ensemble sont très forts et nous envisageons tous les schémas possibles.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com