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27 oct. 2022
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The Kooples mise sur l'art contemporain avec le MacVal

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27 oct. 2022

Sans culture, pas de futur. Tel est le nouveau leitmotiv porté par la griffe française The Kooples, qui se réinvente - avec un brin d'irrévérence - depuis l'arrivée de Marie Schott à la direction générale et de Capucine Safyurtlu à la direction artistique. Après son reset cathartique et la campagne "FuckKooples", la marque renoue avec ses amours oubliées, les arts. Créée en août ​2008 par les trois frères, Alexandre, Laurent et Raphaël Elicha, la marque fait partie du groupe MF Brands (Lacoste, Gant, Aigle) et souhaite mettre en avant des jeunes artistes de la scène émergente. La première édition de son prix d'art contemporain sacre l’artiste d'origine franco-palestinienne Gaby Sahhar. Du 26 octobre 2022 au 9 janvier 2023, le nouveau vaisseau amiral de la marque implanté au numéro 93 de l'avenue des Champs-Elysées accueille ses œuvres mêlant peintures à l'huile et installation vidéo. 


La griffe française expose dans sa vitrine champs-élyséenne les œuvres de l'artiste Gaby Sahhar - The Kooples


Positionnée sur le marché du luxe accessible, la marque dévoile son prix baptisé The Kooples Art Prize, annoncé en avril dernier, dans son nouveau vaisseau amiral. La boutique remplace le label Lacoste qui fait également partie de la holding Maus Frères.

Ce programme d'accompagnement à 360 degrés, mené par Emily Marant et Marc Beyney-Sonier, a été pensé pour aider les artistes de la scène émergente à travailler dans des conditions professionnelles. Chaque lauréat bénéficie d’une enveloppe maximale de 28.000 euros dédiée à la production d’un projet d’installation; d'une dotation complémentaire de 10.000 euros consacrée au suivi d'un scénographe professionnel et d’honoraires d’un montant forfaitaire global de 6.000 euros pour les rémunérer pendant les quatre mois.

"L’approche du prix d’art contemporain que nous avons créé est inédite pour une marque comme la nôtre, appuie Marie Schott, présidente directrice générale de la maison The Kooples. Notre but est très clair: nous voulons faire dialoguer la radicalité qui caractérise nos collections et notre manière de voir la mode avec celle d’artistes de la scène contemporaine", poursuit la dirigeante.

Soutenir la scène artistique émergente



Avec "Zone O", un vaste projet produit spécifiquement pour le lieu (déployé au rez-de-chaussée et à l'étage de la boutique), Gaby Sahhar, l'artiste lauréat vivant à Londres, partage sa vision des métropoles occidentales, où la singularité de chacun se dissout dans une foule d'usagers anonymes. Ses tableaux interrogent la manière dont les identités, les genres et les sexualités plurielles peuvent s'exprimer et se manifester dans l'espace public. Le jaune d'or et chaleureux du pinceau à l'huile côtoie le bleu vif du drapeau européen et des teintes plus sombres sont grisées au crayon graphite.

Dans la première vitrine de la boutique, figure la toile principale de Gaby Sahhar. De forme concave, elle renferme en son sein une installation vidéo nommée "fragile existence", où des images en noir et blanc de salles d'interrogatoire et de tribunal se succèdent. Pour The Kooples Art Prize, l'artiste de 30 ans s'est inspiré de l'héritage pictural d'Otto Dix et du manga dystopique et futursite "Ghost in the shell" ("fantôme dans la coquille"). Pendant trois mois, quatre de ses réalisations seront exposées dans la boutique The Kooples, puis dès janvier, les installations de l'artiste franco-américain Kim Farkas y seront mises en avant. A l'été, leurs œuvres respectives rejoindront le ​musée d'Art contemporain du Val-de-Marne (MAC VAL), l'institution culturelle partenaire du prix.

"Notre parti-pris n'est pas seulement décoratif mais c'est un vrai soutien à la jeune scène artistique, la moyenne d'âge des lauréats est d'environ 35 ans", sourit Thomas Conchou, le commissaire de l’exposition. "Comme on est installés dans une boutique sur une avenue extrêmement fréquentée et pas dans une galerie d'art, on est très intéressés d'entendre les retours des curieux et des clients qui ne sont pas un public averti", appuie Marc Beyney-Sonier le directeur artistique du prix. Clin d'œil aux musées traditionnels, une brochure détaillant le parcours et les œuvres de l'artiste sera distribuée aux visiteurs.

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