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Trafic de faux sacs Hermès: jugement le 24 février pour 24 prévenus

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13 déc. 2020

Le tribunal tranchera le 24 février sur le sort de 24 personnes, dont neuf anciens salariés d'Hermès, jugés à Paris pendant un mois pour avoir pris part à un réseau de trafic international de sacs de luxe contrefaits.


AFP / SEBASTIEN BOZON



Les prévenus, âgés de 29 à 86 ans, sont soupçonnés d'avoir contribué à la fabrication ou à la commercialisation de faux sacs "Birkin" - modèle phare de la marque de luxe - ou profité de l'argent tiré de ce commerce illégal. La plupart d'entre eux ont reconnu les faits.

L'enquête, commencée en 2011 sur une plainte d'Hermès, a mis au jour un "réseau international" de contrefaçon, selon l'accusation. Elle a montré que le gérant d'une maroquinerie parisienne achetait auprès du fournisseur italien d'Hermès des peaux de crocodile qui étaient ensuite vendues à un ancien salarié du groupe résidant à Hong-Kong. Ce dernier était approvisionné en bijoux de sacs contrefaits par une entreprise des Yvelines.

La manufacture des faux sacs a débuté à Hong-Kong avant de se poursuivre en 2012 en France. Un "véritable atelier clandestin" y était géré par un autre ex-salarié d'Hermès, selon l'accusation. Puis les sacs étaient notamment revendus à deux Russes et une Chinoise, qui les commercialisaient en Europe de l'Est et en Asie.

Les enquêteurs et la procureure ont avancé une estimation de 18 à 19 millions d'euros de bénéfices en un an, un sac contrefait de ce type se vendant en moyenne 18.000 euros.

A l'encontre des deux "organisateurs", la procureure a requis respectivement quatre ans d'emprisonnement dont un avec sursis et 300.000 euros d'amende et quatre ans dont deux avec sursis et 200.000 euros d'amende.

Le premier, qui habite aujourd'hui en Tasmanie, était absent du procès. A l'audience, le second a contesté être un organisateur, affirmant s'être greffé sur une escroquerie existante.

Pour trois "intermédiaires", sept "façonneurs", cinq "fournisseurs", trois "acheteurs" et deux personnes soupçonnées de blanchiment et recel, le parquet a demandé des peines allant de 4.000 euros d'amende à deux ans de prison dont un avec sursis et 200.000 euros d'amende.

Un autre "réseau local", avec les mêmes fournisseurs, était organisé autour d'un artisan de Seine-Maritime et d'un revendeur notamment, contre lesquels ont été requis plusieurs mois de prison ferme ou avec sursis assorties d'amendes.

 

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