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20 oct. 2022
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Trois marques qui veulent faire du collant un objet de mode durable

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20 oct. 2022

En France, selon l'association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) née en 2015, ce sont 130 millions de paires de collants qui se vendent chaque année. Ce marché, trusté par les grands groupes et la GMS (soit les grandes et moyennes surfaces), qui a par ailleurs souffert de la crise sanitaire et des confinements successifs, attire pourtant de jeunes acteurs innovants. Et tous ont, chacun à leur façon, l’ambition de faire du collant un objet durable.


Visuel collants Cygnes - DR


Cygnes et ses collants résistants



Partant du constant que 40% des femmes déclarent jeter une paire de collants après trois utilisations, c'est sur la résistance que Cygnes s'est positionnée. La jeune marque champenoise, qui participera pour la première fois au salon Made in France du 10 au 13 novembre, indique ainsi que ses collants s'utilisent environ trente fois.

"Notre objectif avec Cygnes et de lutter contre l’obsolescence programmée des collants et faire de ce produit du quotidien un produit résistant et durable. Nos collants sont garantis trente jours, et nous les collectons en fin de vie pour travailler sur le recyclage, car à ce jour les collants ne sont pas recyclés", explique Inès Saadallah qui a cofondé Cygnes avec Axel Delannoy.

Pour confectionner leurs collants, ce couple à la ville s'est allié à un atelier familial du sud de la France. Un acteur historique du collant qui s’est tourné depuis quelques années vers la fabrication de bas nylon ou de protection pour les grands brûlés. Une année de recherche aura été nécessaire pour voir sortir les premiers collants Cygnes, qui mêlent polyamide spécifique et élasthanne.

"Nous vendons nos collants 34 euros environ, contre 12 euros pour un prix moyen. Notre défi est donc de sensibiliser nos clients sur le fait qu’un collant plus résistant, c’est un gain d’argent.  Et puis, c’est aussi une façon de produire moins, donc d’être plus respectueux de l’environnement", détaille Inès Saadallah qui a vendu 4.000 paires de collants depuis sa création en décembre 2021. Jusqu’alors vendue via son e-shop, la marque Cygnes débute sa distribution physique via des concept-stores.
 

Collants Billi London - DR


Billi London et ses collants biodégradables



En juin dernier, Billi London présentait ses collants sur l’espace Organic du Salon international de la lingerie. Lancé en mai 2020 entre l’Hexagone et l’Angleterre par Marie Bouhier et Sophie Billi-Hardwick, ce label pour le moins innovant propose des collants biodégradables fabriqués en Italie.

Le principe? Les collants, fabriqués avec du nylon et de l’élasthanne, et dont les particularités sont tenues secrètes, se décomposent en décharge. En effet, les enzymes et bactéries présentent dans les décharges vont être attirés par les fibres et venir grignoter les collants. Résultat: les collants se biodégradent en 5 ans environ de mise en décharge, contre au moins 40 ans voire 100 ans habituellement. La marque précise cependant que la biodégradation s’opère en décharge et non dans un jardin ou au compost.

Conseillée depuis ses débuts par Bernard Saltiel, qui fut président de la société Le Bourget pendant quinze ans, la marque Billi London vend ses collants en moyenne 25 euros. Elle est notamment présente via son e-shop et depuis le mois de septembre au BHV Marais à Paris.   
 

Visuel Yade - DR


Yade, les collants Oeko-Tex



Avec sa marque Yade, Déborah Elbaz s’est lancée sur le marché du collant il y a déjà quatre ans. Son idée: concevoir un produit résistant, qui s’adapte à toutes les morphologies, et certifié Oeko-Tex, ce qui signifie qu’il est fabriqué sans produits toxiques pour le corps ou l’environnement.

Mais la marque, qui était présente pour la première fois sur l’édition du salon de mode Who’s Next en septembre dernier, propose également des modèles en fibres recyclées. Comme le collant Parfait Sans-Couture fabriqué en Italie et conçu à partir de chutes de nylon récupérées et régénérées via un processus entièrement mécanique (29,95 euros).

En 2021, la marque, présente via son site et des concept-stores comme L’Exception à Paris, indique avoir vendu 50.000 paires de collants et devrait en écouler quatre fois plus en 2022. Depuis, Yade s’est diversifiée pour s’émanciper de l’effet de saison des collants et a lancé ses culottes menstruelles invisibles.
 
 


 

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