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Marguerite Capelle
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13 févr. 2020
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Vera Wang : de la poésie dans l’ancienne demeure de Doris Duke

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Marguerite Capelle
Publié le
13 févr. 2020

La mode, du moins entre les mains d’une créatrice dotée d’une vraie vision, peut avoir son moment de poésie. Et c’était le cas ce mardi matin à Manhattan,  avec le défilé raffiné et néanmoins osé présenté par Vera Wang, dans une demeure à la longue histoire sur la Cinquième avenue.


Vera Wang - Automne-Hiver 2020 - Prêt-à-porter féminin - New York - Instagram: @verawanggang

 
Le défilé était organisé au sein de la James B. Duke House, l’une des dernières grandes demeures qui subsistent sur Millionaire’s Row, pour une bande de rédacteurs et d’afficionados triés sur le volet. Bâtie pour l’un des fondateurs des Tabacs Américains et dessinée d’après un hôtel particulier bordelais, le bâtiment avec sa baie centrale et son fronton en saillie, son style bugnato et sa balustrade attique, constituait le décor idéal pour ces vêtements.

Pourtant, cette collection automne-hiver de Vera Wang n’avait pas une once de classicisme : il s’agissait avant tout de réinventer les tenues de soirée pour la journée, ou même pour la chambre à coucher.

La plupart des looks étaient à demi transparents – des blouses ruchées, robes dos-nus en mousseline, ou combinaisons florales poids plume coupées comme des fourreaux. Le tout avec des sangles latérales, des détails de traînes ou des ourlets à volants.

Wang a ajouté une bonne dose de chic brut de décoffrage à l’ensemble, avec des harnais SM, des colliers de chiens et des ras-de-cou qui complétaient des robes corset noires d’où jaillissait du tulle, ou des combinaisons moulantes avec des ourlets fantaisie. Tous les mannequins flottaient sur le tapis citron amer installé dans cette demeure majestueuse, qui a fini par devenir l’une des maisons de l’héritière légendaire Doris Duke, souvent surnommée « la fille la plus riche du monde. » Avec plus d’aventures qu’on ne peut en mentionner, Doris connaissait mieux le boudoir que quiconque.  


Vera Wang - Automne-Hiver 2020 - Prêt-à-porter féminin- New York - Instagram: @verawanggang

 
Appuyé par une formidable bande son – sélection astucieuse de violon classique, avec Anne-Sophie Mutter jouant Schubert – ce défilé représentait une formidable démonstration de mode imaginative : « La nuit. Le soir qui tombe. Le boudoir à la croisée des corps », écrivait Vera Wang dans son programme.

Et ce défilé a valu des applaudissements nourris à la créatrice, qui a prolongé son tour de podium dans cette demeure, avec Anna Wintour pour entraîner les acclamations.

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