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Veste dépareillée, barbe taillée, petit chapeau: le vestiaire de l'homme de la rue en 2011

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20 janv. 2011

PARIS, 20 jan 2011 (AFP) - Un foulard à la place de la cravate, une barbe courte, un chapeau, voire parfois un sac à main: les hommes, décomplexés à l'égard de la mode, élargissent leur vestiaire même si peu se passionnent pour les défilés de mode masculine automne-hiver organisés cette semaine à Paris.

"Les hommes font de plus en plus attention à ce qu'ils portent et le décalage entre ce qui défile et ce qu'on voit dans la rue s'est réduit", note le styliste David Duval, qui assiste à une dizaine de défilés par jour.

Gérald Tesson, styliste responsable de l'espace Balthazar du Bon Marché, constate que les hommes "font plus de shopping, moins souvent accompagnés de leur femme" et qu'ils sont "décomplexés au niveau de leur corps et des codes".


Le succès de la série Mad Men relancera-t-il le costume?
Le costume-cravate, qui avait tendance à disparaître, renaît dans les magasins. "Ca devient sympa à porter depuis que ce n'est plus l'uniforme obligatoire dans le monde du travail", note M. Tesson. Et le succès des séries américaines comme Mad Men, où le costume bien coupé est à l'honneur, lui promet "encore un bel avenir", estime-t-il.

Bien sûr, le costume se porte de plus en plus souvent dépareillé, la veste avec un jean ou le pantalon avec un polo ou un pull. Mais les jeunes surtout "recommencent à porter des costards, qui ont désormais une image moins guindée", note M. Duval.

Ces dernières saisons, les grands magasins en vendaient moins, au profit de vestes dépareillées, soit plus sport, en laine ou en tweed, ou très habillées. "Le côté décalé d'une veste de smoking avec un jean, par exemple, se voit beaucoup", note M. Tesson.

En mode homme, moins fantaisiste que la femme, tout se joue sur le détail, comme le nombre de boutons d'une veste. Aujourd'hui, les "deux boutons" dominent mais on en voit aussi un seul sur des vestes élégantes ou "pointues". Le "trois" est has-been mais revient chez les créateurs... Allez comprendre !

Les vestes croisées, classées jusqu'ici "italien ringard", refont doucement surface et peuvent être "cassées" avec un jean, note M. Duval.

L'influence de Hedi Slimane, styliste pour Dior Homme au milieu des années 2000, et de sa silhouette fine commence à s'estomper chez les créateurs mais reste forte dans la rue, constate M. Tesson. Les pantalons "slim" façon Slimane restent omniprésents, de même que les vestes courtes, les cols de chemise étroits et les cravates fines.

Toutefois, ces dernières ont été très largement remplacées par les écharpes et les chèches, accessoires qui apportent une touche de couleur.

Côté pull, le V a détrôné le col rond. Et au rayon sous-vêtement, le slip a été abandonné au profit du shorty, sauf chez les très jeunes qui reviennent au slip. Esprit de contradiction oblige.

Depuis quelques années, les hommes investissent largement dans la maroquinerie ou les bijoux, en cuir notamment. En matière de sacs, le best-seller reste le modèle "postier", assez grand et qu'on porte en bandoulière, mais le cartable revient aussi depuis un an.

Le chapeau marche très fort, comme le "petit monsieur" en feutre porté par les chanteurs Justin Timberlake ou Charlie Winston. Mais aussi la chapka depuis deux hivers, et l'été, "tous les jeunes de 16 ans veulent leur chapeau de paille", note M. Tesson.

Aujourd'hui, la génération "des jeunes mecs ose beaucoup. Ils n'ont pas peur d'être lookés et de s'amuser" et s'inquiètent moins de paraître gay ou hétéro, note encore M. Duval.Par Gersende RAMBOURG

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