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10 avr. 2015
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Vincent Briançon (LBO France) : "L'augmentation de la valeur d'IKKS  viendra d'une croissance du chiffre d’affaires"

Publié le
10 avr. 2015

Ce 9 avril, LBO France annonçait être entrée en négociations exclusives pour l’acquisition d’IKKS. L’été dernier, la marque sortait du giron du groupe Zannier (avec I-Code et One Step). Elle était directement reprise en main par le fonds d’investissement de Roger Zannier. Pierre André-Cauche expliquait à l’époque que l’objectif était une cession à moyen terme. Les échanges avec les investisseurs ont donc rapidement porté leurs fruits. LBO France n’est pas inconnu du secteur de la mode et de la distribution.

Vincent Briançon, partner che LBO France, en charge du projet d'acquisition d'IKKS - DR

La société française de capital-investissement a eu dans son portfolio l’enseigne Maisons du monde et est actuellement actionnaire des marques The Kooples et Eminence. Vincent Briançon, partner de la société, explique à FashionMag.com la culture LBO France et les ambitions potentielles pour IKKS.

FashionMag.com : Concernant IKKS, où en êtes-vous du projet d’acquisition ? Il a été évoqué un montant compris entre 500 et 600 millions d’euros. Qu’en est-il exactement ?

Vincent Briançon : Nous ne commentons pas ces chiffres. En revanche, nous venons en effet d’annoncer notre entrée dans une négociation exclusive pour l’acquisition d’IKKS. C’est une étape importante dans l’opération. Mais il reste encore d’autres étapes à franchir avant de finaliser cette transaction. Si tout se passe bien, nous souhaiterions pouvoir l’officialiser courant juillet.

FM : Quelle est la politique de LBO France ? Comment choisissez-vous les entreprises que vous voulez faire entrer dans votre portfolio ?

VB : LBO France est un acteur historique du capital-investissement en France. Nous avons plusieurs activités. Nous réalisons des acquisitions sur de petites capitalisations, sur des capitalisations moyennes via des fonds White Knight et nous faisons aussi de l’investissement immobilier et de la dette décotée. Le projet d’acquisition d’IKKS entre dans le registre du fonds White Knight. Nous ciblons des prises de participations, le plus souvent majoritaires, dans de belles entreprises françaises qui fonctionnent, dont la valeur est comprise entre 100 millions et plus d’1 milliard d’euros, qui ont des capacités de croissance intéressantes. En distribution, nous avons eu pendant quatre ans Maisons du Monde. Nous sommes aussi majoritaires dans la marque de sous-vêtements Eminence et minoritaires dans The Kooples. En moyenne, nous restons pendant cinq ans au capital d’une entreprise avant de la céder. Mais si l’objectif fixé avec la direction est atteint avant, nous pouvons céder la société avant. Et si le contexte n’a pas été favorable, nous pouvons redéfinir les objectifs. Nous savons être patients.

FM : Votre politique semble privilégier le maintien des équipes de direction lorsque vous prenez le contrôle d’une société. Est-ce une réalité ?

VB : Nous achetons de belles affaires qui fonctionnent. Si nous ne sommes pas à l’aise avec l’équipe de direction, nous préférons passer notre chemin. Dans le cas d’une entreprise comme IKKS, la croissance est le fruit de la politique de la direction en place. Comme nous sommes des actionnaires majoritaires, nous validons le business plan et la stratégie proposés par le management. Je vous l’ai dit, en moyenne, la cession intervient cinq ans après l’acquisition. Si nous perdons deux ans à changer de direction, nous voyons cela comme une prise de risque supplémentaire.

FM : Pour une  entreprise qui réalise un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros, quels leviers actionnez-vous pour la faire grandir ?

VB : LBO France possède une connaissance du secteur, notamment grâce à l’expertise de Guy Latourette, qui a présidé le board de Devanlay-Lacoste par le passé. Nous avons acquis l’expérience pour accompagner les dirigeants des sociétés dans leur réflexion, pour les challenger et leur apporter nos méthodes. Si l’on veut parler d’IKKS, c’est une très belle marque qui a une présence chez la femme, l’enfant et l’homme. Mais il y encore un beau potentiel de développement en France et en particulier sur Paris et la région parisienne. Si l’on compare avec l’implantation de Petit Bateau par exemple, il y a encore beaucoup à faire. Il faut continuer en régions et être plus présent sur Paris et l’Ile-de-France. Les deux autres marques du groupe, One Step et I Code, ont aussi un potentiel de développement. Nous aimons aussi accompagner les enseignes dans leur développement international.

FM : En général, lorsque vous revendez une société, quelle a été l’évolution de la part de l’export ?

VB : Lorsque nous faisons une acquisition d’une entreprise B2C, en général, la part de l’export est comprise entre 10 % et 20 %. Lorsque nous sortons, la part est de 10 à 20 points plus élevée. Mais, dans le cas d’IKKS, comme il y a des marques qui ont encore un gros potentiel de croissance en France, il est possible que la part de l’export n’évolue pas. Mais nous avons cette expérience d’accompagnement des sociétés à l’international. Entre 2008 et 2013, Maisons du Monde est entrée en Espagne et en Italie. Ce n’était pas simple sur ces marchés à cette période, mais le concept de l’enseigne a séduit. IKKS réalise déjà 20 % de son chiffre d’affaires à l’export. L’approche nous plaît. La marque a bien quadrillé le Benelux, en étant présent aux Pays-Bas et dans la partie flamande de la Belgique. L’Espagne a connu des moments difficiles, mais le pays va mieux. IKKS va pouvoir redémarrer en Espagne, la crise a notamment permis de fermer des points de vente trop petits ou excentrés.

L’objectif serait de développer deux marchés. En Allemagne, où la marque a déjà deux boutiques, l’idée est de développer le retail, des corners en multimarques et le site Internet avec un concept mixte homme et femme. En Italie, il existe un marché très développé pour l’offre enfant premium. La volonté serait de travailler en direct pour le retail enfant et avec des partenaires pour la distribution wholesale. Puis, lorsque cela fonctionne, d’amener les propositions femme et homme sur ce marché.

Intérieur d'une boutique IKKS - IKKS


FM : Et sur quelle croissance de chiffre d’affaires tablez-vous entre votre entrée et la cession de la marque ?

VB : C’est très compliqué de répondre à cette question. Mais je crois que Pierre-André Cauche vous avait dit viser un doublement du chiffre d’affaires dans les cinq ans. C’est ambitieux, mais nous aimons relever ce type de défi.

FM : Et en termes de rentabilité, comptez-vous améliorer les ratios ?

VB : IKKS est une société très bien gérée qui présente déjà des ratios parmi les meilleurs du secteur. Nous misons sur un deal de croissance. Notre hypothèse est que l’augmentation de la valeur de l’entreprise viendra par une croissance du chiffre d’affaires. Tout en maintenant les ratios de rentabilité. Par contre, nous envisageons une augmentation des investissements marketing, commerciaux et en communication. Pour une entreprise de taille importante, IKKS est moins connue que d’autres acteurs du secteur, comme The Kooples par exemple. Avec notre expérience de l’investissement médias, nous pouvons les aider à communiquer et à améliorer la notoriété de la marque.

FM : Vous le disiez, en moyenne vous restez cinq ans au capital de sociétés. Vous êtes entré en 2011 au capital de The Kooples, mais aussi d’Eminence. Votre cinquième anniversaire approche. Avez-vous amorcé les négociations pour la cession de ces sociétés ?

VB : Nous ne commentons pas ces sujets.

FM : Après ces deux marques, vous vous positionnez pour acquérir IKKS. Il existe donc toujours des dossiers intéressants dans ce secteur ?

VB : Bien sûr. Dans le textile, il faut regarder des sous-segments qui se portent bien comme cette catégorie du luxe accessible. Mais, pour un LBO dans un même fonds, nous préférons proposer une diversité d’activités. The Kooples faisait partie de notre précédent fonds. IKKS serait notre deuxième investissement sur ce fonds après l’acquisition de Chryso, une entreprise spécialiste de la chimie, dédiée au secteur de la construction. Il n'est par contre pas interdit à IKKS de réaliser une croissance externe.

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