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2 févr. 2009
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Who’s Next et Première Classe évitent la casse

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2 févr. 2009

On comptait 48 092 entrées en février 2007, 42 802 entrées et 39 916 visiteurs l'an passé. Du 29 janvier au 1er février, ils furent 37 938 visiteurs à arpenter les allées de Who's Next et Première Classe qui réunissaient les professionnels de la mode au Parc des expositions de la Porte de Versailles à Paris. Une baisse, certes, mais un petit - 5 % dans un contexte économique résolument défavorable.


Espace Fame du salon Who's Next - Photo : Matthieu Guinebault/FashionMag

Autre nouvelle plutôt réjouissante : sur les 37 938 visiteurs de la manifestation, ils étaient 26 898 à venir de l'Hexagone, contre 24 434 l'année dernière. Un bond de 10 % toutefois relativisé par la chute notable des étrangers venus rendre visite aux quelque 1 200 exposants de l'événement. Ces derniers furent en effet 29 % de moins à se rendre sur les deux salons.

Mais face à ce chiffre en berne, les exposants affichent une certaine compréhension, parlant de conjoncture mauvaise voire désastreuse à l'échelle internationale, depuis l'éclatement de la crise financière. Mieux, nombre d'entre eux ne sont pas avares en compliments : « cela reste une bonne expérience, car cela nous a permis de nouer beaucoup de contacts avec des distributeurs », explique Holly Buxton, directrice des vente de la griffe australienne Olga Berg.


Espaces Fast et Face du salon Who's Next - Photo : Matthieu Guinebault/FashionMag

Lila Conti, créatrice de la marque éponyme, va même plus loin. « Je trouve que le salon est plus animé qu’en septembre, et cela occasionne beaucoup d’achats et de réassort, affirme cette dernière. Et l’organisation fait que tous les échanges se font dans une bonne ambiance ». Pour la créatrice de chapeau Vanessa Deutsch, c’est une évidence, « l’ambiance est nettement moins plombée qu’en septembre dernier, et il y a eu une bonne sélection des marques ».

La scénographie est globalement appréciée ; l'atmosphère aussi. Néanmoins, la quasi unanimité revient aussi au calme relatif des salons : « nous nous attendions à voir beaucoup plus de monde, et surtout des visiteurs étrangers », déclare la responsable de la griffe japonaise Kusa Kanmuri. Autre bémol : « les visiteurs viennent plus s’informer que s’acheter », note pour sa part une des responsables de la marque Pare Gabia. Fort du même constat, le responsable des ventes d’un maroquinier espagnol tente d’expliquer le phénomène. « C’est le premier salon d’accessoires de l’année. Les acheteurs internationaux viennent pour découvrir les produits, pour éventuellement venir acheter sur les prochains salons européens ». Une remarque proche de celle des organisateurs de l'événement selon lesquels la multiplicité des salons pourrait jouer en leur défaveur en terme de visitorat.


Le salon Première Classe - Photo : Matthieu Guinebault/FashionMag

A cet argument, s'ajoute un élan de prise de commande rendu plus timide suite à la crise. Les acheteurs se replient, aux yeux de certains, sur des valeurs sûres, sur des marques qui ont déjà fait leur preuve au sein de leurs points de vente. Ce qui n'a pas empêché les exposants de nouer de bons contacts. Apeurés par la récession en marche, ils ont vu sur les quatre jours de salons une atmosphère souvent trop calme, mais furent souvent agréablement surpris par l'allure plutôt festive que revêtirent Who's Next et Première Classe.

Par Matthieu Guinebault et Emilie Kremer

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