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10 janv. 2014
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Wolf Lingerie voit plus grand avec ses nouveaux actionnaires

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10 janv. 2014

Le groupe alsacien Wolf Lingerie (Rosy, Billet Doux, Sans Complexe) vient d'accueillir un nouvel actionnaire majoritaire, la société de capital investissement belge GIMV, ainsi que le fonds Alsace Capital. Entretien avec Rémy Wolf, président, et Jean-François Mialon, directeur général, qui vont continuer de piloter la stratégie ambitieuse du groupe.

FashionMag.com: Quel est le contexte qui a amené à ce changement d'actionnaire pour le groupe Wolf Lingerie ?
Rémy Wolf: C'est tout simplement la volonté de nos deux actionnaires minoritaires (les fonds EPF et Cathay Capital, ndlr) de sortir du capital, comme prévu au bout de la durée classique de cinq ans. Nous avons commencé à chercher de nouveaux partenaires et GIMV ainsi qu'Alsace Capital figuraient parmi ceux qui sont revenus vers nous et qui, surtout, correspondaient à la démarche de continuité qui est la nôtre, après cinq années où nous avons beaucoup grandi avec nos précédents partenaires.
Jean-François Mialon: L'opération bouclée fin décembre a permis à GIMV de prendre un tout petit peu plus de 50 % du capital, le fonds régional Alsace Capital venant la compléter avec 15 % des parts. Cela a également été l’occasion d’intéresser l’exécutif du groupe. En plus de Rémy Wolf qui conserve 30 %, quatre managers sont entrés au capital à hauteur de quelques points.


Rémy Wolf, à gauche, et Jean-François Mialon, à droite. Photo: Jean-Christophe Caurette / Optima Strasbourg.



FM: Quelles étaient les conditions que devait remplir le nouvel actionnaire majoritaire ?
RW: Nous préférions déjà nous allier à un fonds, et pas à un industriel qui risquait de remettre en cause notre modèle d’entreprise, particulièrement en matière d’emploi (180 salariés au siège alsacien et 2 000 dans ses usines chinoises). Nous souhaitions pérenniser cela avec le nouvel actionnaire. GIMV nous apportait qui plus est une solidité nécessaire pour soutenir nos volontés de développement international.
JFM: Cette force de frappe du fonds est aussi un atout si nous envisageons également une croissance externe.

FM: L’objectif est de doubler le chiffre d’affaires sous cinq ans pour atteindre 100 millions d’euros, quelles sont les priorités dans ce but ?
JFM: Nous avons identifié trois axes de développement clairs. D’abord, nous pensons qu’il y a encore de la marge pour nos marques actuelles sur le marché français. Nous avons notamment procédé à des lancements récents, comme celui de la licence lingerie Playboy, et nous avons aussi ouvert de nouveaux canaux de distribution pour certaines. Ensuite, nous voulons donc accélérer sur l’export, avec Rosy sur le segment moyen de gamme et Sans Complexe sur le positionnement fortes poitrines. Et enfin, nous étudions actuellement l’ajout de nouvelles activités à notre périmètre.

FM: De quels développements pourrait-il s’agir ?
JFM: Cela pourrait être un nouveau domaine pour nous, comme le sous-vêtement masculin. Nous n’avons qu’une toute petite proposition en la matière, exclusivement destinée à Akeo, notre programme de vente à domicile. Cela pourrait prendre la forme d’une acquisition prochaine ou bien d’un lancement.

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