Lors d’une conférence sur le développement international du e-commerce, ce mercredi au E-Commerce OnetoOne à Monaco, Xavier Court, co-fondateur de Vente-privée, a précisé la stratégie du e-commerçant français à l’étranger. Et notamment aux Etats-Unis. "Les Etats-Unis, ce n’est pas stratégique pour nous, c’est American Express qui est venu nous chercher", a-t-il souligné. Celui-ci annonce un chiffre d’affaires de 28 millions de dollars avec 600 000 membres outre-Atlantique. Il espère entre 45 et 50 millions de dollars cette année et, dans quelques années, 150 millions de dollars. "Nous ne sommes pas forcément mécontents, même si les coûts sont très élevés du fait que nous ne sommes pas au pilotage", a-t-il souligné.

Xavier Court

Comme l’a à nouveau affirmé Xavier Court, la priorité de Vente-privée, c’est l’Europe. "Aujourd’hui, nous faisons 85% de notre 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires sur la France [ndlr chiffres 2012]", a-t-il indiqué. Présent dans huit pays, son pourcentage d’activité hors Hexagone est ainsi assez faible, malgré les 6 millions de membres que compte l'e-commerçant en Europe hors France. L’Hexagone en compte 12 millions.

Pour rappel, Vente-privée existe en Allemagne et en Espagne depuis 2007, en Italie et au Royaume-Uni depuis 2009, aux Pays-Bas, en Autriche et en Belgique depuis 2011. Pour le cofondateur de Vente-privée, les freins au développement viennent essentiellement des données juridiques et législatives qui empêchent de traiter le continent européen comme les Etats-Unis par exemple, c’est-à-dire comme un seul pays.

Autre frein relevé par certains observateurs: "il y a des différences culturelles à travers l’Europe. Certaines marques fortes en France ne le sont pas dans d’autres pays. Le modèle de développement et l’offre de marques et de produits ne peut donc être unique". En clair, ça complique un peu plus les choses…