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2 sept. 2013
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Manoukian: vers un arrêt des collections après l'été 2014 ?

Publié le
2 sept. 2013

Quel avenir pour Manoukian ? C'est la question qui se pose après l'alerte des syndicats la semaine dernière sur la volonté du groupe BCBG Max Azria de mettre un terme aux activités de l'enseigne haut de gamme qu'il avait rachetée en 2005.

Si le groupe franco-américain a confirmé que son plan de restructuration engagé depuis les difficultés de 2009 connaissait cet été un nouveau volet, avec environ 175 suppressions d'emplois, il a néanmoins démenti officiellement l'arrêt de l'enseigne Alain Manoukian.

Mais, selon nos informations, ce plan conduirait bel et bien à l'arrêt des collections après le printemps-été 2014. Les 32 magasins en France devraient du coup soit fermer définitivement leurs portes ou bien changer d'enseigne, en prenant les couleurs par exemple d'une autre griffe du groupe. Quant aux outlets, environ dix, ils devraient au moins rester ouverts jusqu'en juillet 2015.

Manoukian automne-hiver 2013/2014.


Côté marque, selon une source proche du dossier, rien n'est décidé et il resterait au groupe la possibilité d'exploiter la marque sous licence, mais celui-ci aurait bel et bien décidé de ne plus concevoir de collections après le printemps-été 2014. Le nombre de suppressions de postes évoqué (175), correspondrait qui plus est bel et bien aux effectifs attachés à Manoukian, en magasins, sur la route et au siège de Mercurol (Drôme).

Alain Manoukian avait tenté une relance il y a un an en se tournant vers le pays du groupe BCBG Max Azria, les Etats-Unis. Le siège social mondial avait ainsi été transféré à Los Angeles en même temps que la direction artistique avait été confiée à la fille du fondateur, Joyce Azria. Mais le lancement commercial américain n'aurait pas connu la réussite escomptée, toujours selon nos informations. Dans son optique de retour à l'équilibre en 2014, le groupe aurait donc finalement fait une croix sur l'enseigne française. Son chiffre d'affaires a encore baissé pour atteindre une vingtaine de millions d'euros désormais, sur les 75 millions d'euros réalisés par la filiale européenne.

Les syndicats s'inquiètent aujourd'hui du maintien même du siège français de BCBG Max Azria à Mercurol, qui opère également pour la marque BCBG Max Azria ainsi que pour Hervé Léger et Dorotennis. En attendant, la communication du groupe se fait bien discrète et pour cause. Celui-ci ne veut visiblement pas dérouter ses consommatrices mais également ses partenaires industriels.

Anaïs Lerévérend avec Bruno Joly

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