Publié le
23 nov. 2009
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Moncler : le CE poursuit son combat contre la fermeture du site de Grenoble

Publié le
23 nov. 2009

En septembre dernier, les élus du comité d'entreprise du fabricant de prêt-à-porter Pepper-Moncler apprenaient de leur direction l'intention de fermer le site dans les prochains mois. Aujourd’hui, le motif économique est contesté.

Moncler
Moncler collection homme hiver 2009

Et pour cause, "l’activité de Moncler ne connaît pas la crise, explique le comité d’entreprise. Elle bénéficie d’une très forte croissance: multiplication par trois en quatre ans, 25 % par an en volume et en valeur y compris en 2009, avec une explosion de la rentabilité (le bénéfice représentant 500 % des fonds propres !) et de la productivité multipliée par deux".

Pourtant, le groupe Carlyle, qui a acquis 48 % de Moncler SpA (la célèbre doudoune), a bien annoncé le 22 septembre dernier au comité d’entreprise de la filiale Pepper (Moncler) sa ferme intention de fermer le site français situé à Echirolles menaçant ainsi une centaine d’emplois directs et indirects.

Sur place, la colère et l’indignation l’emportent. "La faiblesse des résultats de Pepper Grenoble n’est pas fondée, explique Mme Coma, déléguée syndicale CGT. Sans compter que le groupe Moncler jouit d’une situation financière confortable".
De fait, si le groupe se portait mal, pourquoi Carlyle aurait-elle acheté pendant la crise, surtout si celui-ci avait été endetté ?

A l’heure où l’on cherche à revaloriser le made in France et où le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a lancé des états généraux de l'industrie pour doter le pays d'une nouvelle politique industrielle, il est plus que temps de tirer le signal d’alarme.

"Carlyle cherche seulement à rendre encore plus profitable son modèle économique en externalisant ses activités logistiques pour se centrer sur les activités les plus lucratives: créativités, marketing, administration des ventes, poursuit le comité d’entreprise. Il n’y a donc pas de cessation d’activité du groupe pour une raison économique mais un transfert d’activité".

Sur place, on reproche au gérant de ne pas avoir cherché à assurer la pérennité de la société ; celui-ci ayant été informé de la fermeture depuis juillet 2009.

Pourtant des solutions existent, comme un nouveau modèle économique basé sur un centre de coût qui pourrait satisfaire l’actionnaire et permettre le maintien des emplois, ou bien une cession aux salariés ou à un tiers pour le maintien du site. "Cette dernière alternative n’a même pas été étudiée malgré la manifestation de repreneur", conclut le comité.

Alors que Christian Estrosi vient de mettre place un comité baptisé CNEGI (Comité national des états généraux de l'industrie), reste à espérer que l’affaire Pepper-Moncler figure à l'ordre du jour.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com