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11 sept. 2019
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Movitex (Daxon, Balsamik) engage un plan social touchant 72 de ses 119 salariés

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11 sept. 2019

Movitex, propriétaire de Daxon, Balsamik et Pédiconfort, traverse une nouvelle mauvaise passe. Pressé par des résultats en berne, le groupe installé à Villeneuve d’Asq annonce la mise en place d’un plan de sauvegarde de l’emploi concernant 72 salariés sur les 119 personnes qu’elle emploie. Soit 60 % des effectifs.


Daxon, collection automne-hiver 2019/20 - DR


Le processus en est pour l’instant à la première consultation du personnel et de ses représentants. Selon des employés dont nos confrères de La Voix du Nord ont recueilli le témoignage, certains services vont disparaître ou être délocalisés, comme le marketing, le catalogue ou la relation client.

Ce plan social a été « mis en place suite aux difficultés générales rencontrées par le groupe Movitex dans un secteur du textile habillement et de la vente à distance en décroissance », nous communique un porte-parole de l’entreprise, qui n’a pas commenté davantage cette décision.

Sur son exercice 2018, l’acteur historique de la vente par correspondance aux seniors a enregistré une chute de son activité de l’ordre de -14 %, son chiffre d’affaires s’établissant à 56 millions d’euros. Pour dynamiser et diversifier sa distribution, la marque phare Daxon a tenté cette année d’aller à la rencontre des seniors en mettant en place des espaces de vente et de rencontre, itinérants et éphémères.

Cette vague de licenciements à venir s’impose comme la seconde coupe d’ampleur en quelques années pour le groupe, qui en 2016 a connu un PSE impliquant la suppression de 165 emplois, combiné à l’arrêt de la marque de mode e-commerce Balsamik, qui a repris du service en 2018.

Rappelons que l’histoire de Movitex a débuté en 1947, par une entreprise de bonneterie fondée par Morand et Viciot, qui fut rachetée en 1974 par Robert Seynave. Ce dernier lance et fait fructifier la marque Daxon grâce à son catalogue, avant que l’entreprise ne passe en 1983 dans le giron du groupe Redoute, devenu par la suite PPR, puis Kering. Souhaitant se concentrer sur le luxe, celui-ci revend Movitex à son patron Jean-Joël Hubert en 2015. Elle devient alors une PME indépendante et connaît comme on l'a évoqué quelques déconvenues. Et l’avenir de la société apparaît aujourd’hui quelque peu obscur : lorsque le PSE sera mené à bien, il ne restera en effet qu’une quarantaine de salariés à bord.

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