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La relance au coeur des messages des passations de pouvoir

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7 juil. 2020

PARIS (Reuters) - La relance d’un pays divisé et affaibli par la crise du coronavirus était au cœur des messages délivrés mardi lors des passations de pouvoirs des membres du gouvernement de Jean Castex.


La relance d'un pays divisé et affaibli par la crise du coronavirus était au cœur des messages délivrés mardi lors des passations de pouvoirs des membres du gouvernement de Jean Castex (photo). - Photo prise le 3 juillet 2020/REUTERS/Charles Platiau


Confirmé à Bercy, Bruno Le Maire a placé sa feuille de route sous le signe de la reconstruction. “Ce sera la relance le matin, la relance à midi et la relance le soir”, a dit le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, désormais secondé par un nouveau ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, Alain Griset.

Bruno Le Maire “accordera toute son attention aux plus petits, à ceux qui font le tissu économique de notre pays, à ceux qui sont les premiers employeurs de notre pays et à ceux qui ont été les plus durement touchés par la crise”.“Nous tiendrons les comptes publics”, a promis le ministre venu de la droite, qui a également dit la nécessité de prendre en compte l’environnement dans le développement.

Un message appuyé par Barbara Pompili, la nouvelle ministre de la Transition écologique.“L’écologie est diverse et elle n’appartient à personne”, a dit l’ancienne militante écologiste devenue députée.

“Je ne demande pas à être jugée sur mes intentions mais sur les résultats que nous aurons atteints ensemble”, a ajouté celle qui avait douté au départ de la Convention citoyenne pour le climat dont Emmanuel Macron a repris la plupart des propositions.

Au ministère de l’Intérieur, où il succède à Christophe Castaner, Gérald Darmanin a promis de soutenir des policiers épuisés par la séquence des “Gilets jaunes” et les polémiques sur les violences attribuées aux forces de l’ordre. “Que les forces de l’ordre soient assurées de mon soutien total et de la profonde reconnaissance du gouvernement”, a dit ce proche de l’ancien président Nicolas Sarkozy. “Je défendrai tout ce qui peut être défendu, je soutiendrai tout ce qui peut être soutenu.”

Dupond-Moretti veut réformer le parquet



A l’instar du Premier ministre Jean Castex, le nouveau “premier flic de France” a eu des mots forts pour la laïcité. “La République est un bloc et la laïcité en est son ciment indispensable”, a-t-il dit. “Jamais la foi ne doit être au-dessus de la loi. Nous devrons être intraitables avec ce que le président de la République a qualifié de séparatisme. Nous devons combattre de toutes nos forces l’islamisme politique qui attaque la République.”

A son arrivée place Vendôme peu après, le nouveau ministre de la Justice, l’avocat pénaliste Eric Dupond-Moretti, a répondu aux critiques sur sa nomination qualifiée de “déclaration de guerre” par Céline Parisot, la présidente de l’Union syndicale des magistrats.

“Je ne ferai de guerre à personne, je veux avec vous garder le meilleur et changer le pire”, a dit le médiatique ténor du barreau, qui a mis son métier d’avocat “entre parenthèses” pour s’engager “auprès d’un homme courageux, le président de la République, qui veut améliorer la justice de notre pays.”

Eric Dupond-Moretti a dit d’emblée son souhait d’entamer une réforme du parquet, d’améliorer la présomption d’innocence, le secret de l’enquête et d’œuvrer pour “une justice plus proche du citoyen.”

Roselyne Bachelot avait pris quant à elle ses fonctions dès lundi soir au ministère de la Culture, où celle qui a dirigé trois ministères sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy a dit sa volonté de “mettre la culture au cœur du plan de reconstruction de notre pays”.

Elizabeth Pineau

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