Reebok : Adidas ne subit pas de pressions pour vendre la marque

Adidas ne subit pas de pression de la part de ses actionnaires pour céder d'autres d'actifs, en particulier la marque de fitness Reebok. C'est en tout cas ce qu'a déclaré le directeur financier du groupe allemand au journal britannique The Financial Times. 

« Je n'ai jamais eu de conversation où j'ai eu à subir une quelconque pression sur quoi que ce soit », a ainsi précisé Robin Stalker lors d'une entrevue accordée au Financial Times.

Il y a plusieurs semaines, une personne proche du dossier a déclaré à Reuters que le magnat égyptien Nassef Sawiris avait formé un partenariat avec l'investisseur d'outre-Atlantique Mason Hawkins et Southeastern Asset Management afin de favoriser le changement au sein des entreprises dont ils sont actionnaires. Adidas semblait alors être au premier rang des entreprises ciblées.

Par ailleurs, le Belge Albert Frère a acquis 3 % des actions du groupe de sport allemand au cours de l'année 2015.

C'est dans ce contexte que Robin Stalker a déclaré au journal financier britannique avoir eu « des discussions intéressantes » avec Southeastern Asset Management ainsi qu'avec GBL, la holding d'Albert Frère. Il a par contre précisé ne pas encore avoir parlé avec Nassef Sawiris.

« C'est ce à quoi tout le monde porte de l'intérêt, et nous avons déclaré être prêts à examiner notre portefeuille. Nous l'avons revu avec attention », a ainsi précisé le directeur financier.

Adidas avait déclaré en août dernier être en train de considérer la cession de ses marques de golf, ce qui avait d'ailleurs été demandé par certains investisseurs, mais le PDG, Herbert Hainer, a par ailleurs rejeté l'idée d'une vente de Reebok, précisant que l'activité de la marque de fitness, acquise par Adidas en 2005, était en voie de redressement.

Toujours selon le Financial Times, Adidas devrait prendre une décision concernant la possible vente de la marque de golf TaylorMade au cours du premier semestre 2016.

Nassef Sawiris contrôlait, à fin octobre 2015, 1,74 % des actions et 6 % des droits de vote d'Adidas via sa holding NNS, selon les données Thomson Reuters. Southeastern Asset Management détenait pour sa part une participation de 3 %.