Shiseido abaisse ses prévisions annuelles

Le groupe de cosmétiques japonais Shiseido a presque quintuplé son bénéfice net au premier semestre 2014-2015, un gain exceptionnel tiré de la vente d'activités ayant rattrapé les mauvaises performances des trois premiers mois, mais cela ne l'a pas empêché de sabrer ses prévisions annuelles.

Entre le 1er avril et le 30 septembre, le spécialiste du maquillage et des crèmes de beauté a dégagé un résultat net de 24,6 milliard de yens (181 millions d'euros), contre seulement 5,4 milliard un an plus tôt.

Shiseido a enregistré une rentrée non récurrente résultant de la cession au groupe français L'Oréal des marques Decléor et Carita.

Dans le même temps, son profit opérationnel a chuté de moitié, à 10,9 milliard de yens (80 millions d'euros), à cause de primes versées au personnel au Japon, de coûts de marketing plus importants à l'étranger, de retour de produits en Grèce, ou encore de problèmes logistiques aux Etats-Unis.

Son chiffre d'affaires s'inscrit cependant en petite progression, de 1,4%, à 365,68 milliards de yens (2,7 milliards d'euros).

Les ventes de Shiseido au Japon, où le groupe réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires, ont cédé 5,1% sur un an à cause d'un contrecoup après la hausse d'une taxe sur la consommation (passée de 5% à 8% le 1er avril), et du fait de mauvaises conditions météo (des pluies diluviennes sur une grande partie du Sud-Ouest en été).

Ses recettes hors de l'archipel ont légèrement décliné sur la base des monnaies locales, mais ont progressé de 8,1% une fois converties en yens du fait de l'appréciation des devises étrangères face à la monnaie nippone.

Pour l'exercice complet qui sera bouclé le 31 mars 2015, Shiseido ne vise désormais plus qu'un bénéfice net de 30 milliards de yens (au lieu de 38), soit néanmoins 15% de plus sur un an.

Son gain d'exploitation pourrait en revanche diminuer de 50% à 25 milliards de yens (au lieu de 42 attendus), tandis que la progression de son chiffre d'affaires ne devrait être que de 1%, à 770 milliards de yens (contre 780 milliards espérés précédemment).