998
Fashion Jobs
Par
AFP
Publié le
5 juil. 2011
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Stéphane Rolland, petit nouveau de la haute-couture, mais déjà rentable

Par
AFP
Publié le
5 juil. 2011

PARIS, 5 juil 2011 (AFP) - "J'ai démarré en 2007, au début de la crise. C'est paradoxalement le créneau que j'ai choisi, l'ultra-luxe, qui m'a permis de m'en sortir", explique à l'AFP Le couturier français Stéphane Rolland, dans son showroom-atelier de l'avenue Montaigne à Paris.

Le fringant quadra est parvenu en quatre ans à fidéliser un réseau conséquent de clientes et vit désormais de sa haute couture, un succès commercial rare dans cet univers qui nécessite de lourds investissements avant de pouvoir espérer être rentable.

Alors que la haute couture met souvent longtemps avant d'engranger ses bénéfices en termes de retombées marketing sur la vente d'accessoires et de parfums, Stéphane Rolland arrive déjà "juste à l'équilibre".

"Il fallait faire de la couture un vrai produit, qui se porte donc qui se vend", dit-il, "la sortir de sa tour d'ivoire".

A son défilé mardi au Palais de Chaillot, de nombreuses clientes, notamment du Moyen-Orient, siègent au premier rang, faisant signe à leurs copines lorsqu'une tenue leur tape dans l'oeil.

Cette robe noire près du corps, avec un motif en bâtons de bambou laqué devant qui dessine deux pyramides inversées, soulignant la poitrine puis les hanches ? Ou cette robe du soir violet intense avec une longue cape flottant dans le dos et se prolongeant en traîne ?

Les modèles sont sexy, avec de grandes boucles métalliques sur la taille ou des découpes audacieuses, comme cette robe longue fendue très haut sur la cuisse.

S'inspirant notamment de calligraphie chinoise et de kimonos japonais, le couturier à la longue chevelure brune travaille aussi le satin en le rigidifiant, pour ses silhouettes très architecturales.

Aujourd'hui, son entreprise emploie 35 personnes, dont un atelier de 22 "petites mains" parmi lesquelles plusieurs anciennes de Christian Lacroix.

Avec le soutien récent d'un nouveau partenaire financier au sujet duquel il reste discret, il prévoit de diversifier son activité, notamment vers le prêt-à-porter de luxe -- des tailleurs entre 2.000 et 15.000 euros.

En avril 2012, il ouvrira une boutique à Abu Dhabi (Emirats arabes unis) --"Tout le monde est à Dubaï"-- dans un luxueux centre commercial. Ce sera la première d'une dizaine de boutiques qu'il veut monter en cinq ans, avant sans doute Londres puis Paris.

Nouvelle marque sans être un jeune créateur, Stéphane Rolland, formé à la Chambre syndicale de la couture puis chez Balenciaga, a dirigé la création de la maison Jean-Louis Scherrer pendant dix ans.

A 40 ans, âge de l'"épanouissement" dit-il, changement de cap: il présente une première collection couture sous son propre nom en juillet 2007. L'année suivante, il devient un membre permanent du petit club très exclusif de la couture à Paris, qui compte aujourd'hui seulement onze maisons.

"Je ne suis pas pressé. Mon seul vrai luxe c'est de prendre mon temps".

Par Gersende RAMBOURG

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.